Gouguenheim a raison (2)

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Le spécialiste du Moyen-Age Sylvain Gouguenheim publiait l’an dernier au Seuil “Aristote au Mont-Saint-Michel”. Il y montrait que le Moyen Age n ‘a jamais été coupé de ses sources helléniques. Grâce aux traductions des lettrés occidentaux (moines) et des Arabes chrétiens (traducteurs syriaques, etc.). Tous les byzantinologues savent d’ailleurs qu’il y a toujours eu des échanges entre Occident latin et Orient chrétien et qu’ils englobaient les textes antiques. Mais voilà, même s’il ne minimisait pas l’apport des commentateurs musulmans sur les textes grecs, Gouguenheim a fait l’objet d’un procès de certains universitaires préposés à faire respecter les barrières posées par la Pensée Unique dans les recherches universitaires. Cela a débouché sur un livre collectif aux éditions Fayard (”Les Grecs, les Arabes et nous, enquête sur l’islamophobie savante”). Rien que son titre montre que cet ouvrage sort largement d’une démarche universitaire pour s’inscrire dans un cadre hyper-idéologisé et même dans une démarche politiquement correcte. Les auteurs de ce brûlot (à part deux contributions), sombrent trop souvent dans la moquerie, l’agressivité, la caricature. L’un d’eux est même hors sujet en s’en prenant violemment à Benoît XVI. Bref, ce n’était pas malin car Gouguenheim est en train de devenir une star et ses recherches ont désormais un retentissement mondial dans les milieux universitaires à cause de cette polémique. Et de plus il reçoit le soutien d’un nombre de plus en plus grand d’intellectuels comme Jacques Le Goff, Rémi Brague, Jacques Heers, etc. Bientôt, viendra en outre une contre-attaque en faveur de Gouguenheim sous la forme d’un livre érudit. On vous en reparlera. Mais pour vous résumer le travail de Gouguenheim, qui a fait l’objet de plusieurs articles sur ce blog, nous vous renvoyons à cet article de l’historien Jean Sévillia paru dans Le Figaro Magazine.
  Voici aussi le site de Jean Sévillia qui fait dans la presse française  un travail journalistique tout à fait remarquable. Dommage qu’on n’ait pas des gens comme lui en Suisse!
Vincent Pellegrini