Vincent Pellegrini @
Quelques thèses sur le constat d’affadissement d’une terre autrefois très chrétienne.
Le Valais avait encore à la veille du Concile Vatican II des allures de chrétienté. Une vaste enquête religieuse menée en 1958 montre que la pratique religieuse moyenne (assistance à la messe dominicale) était de plus de 70 % pour les hommes et de plus de 85 % pour les femmes de la tranche d’âge 26-45 ans dans le Valais romand. Mais la déchristianisation a fini par faire son oeuvre en Valais comme ailleurs. En 1990, soit vingt-cinq ans après la clôture de Vatican II, une enquête réalisée par le « Renouveau rhodanien » a révélé l’installation d’une nouvelle religiosité peu catholique. Un institut de sondage indépendant a posé dans les règles de l’art vingt-six questions traitant du catholicisme à un échantillonnage représentatif de la population du Valais romand. A la question : «A quelle fréquence assistez-vous à la messe dominicale, que ce soit le samedi ou le dimanche ?», 35 % (30 % d’hommes et 39 % de femmes) ont répondu « chaque semaine » (54 % pour les plus de 50 ans et 17 % seulement pour les 25-34 ans). Aujourd’hui, la fréquentation régulière de la messe dominicale oscille vraisemblablement entre 10 et 15 %, grâce aux nombreux villages qui ont gardé une forte vie sociale (fanfare, choeurs, etc.). Si le sondage précité montre qu’en 1990, la majorité des catholiques valaisans interrogés ont mis en doute une partie des enseignements de l’Eglise et du pape, c’est que le catholicisme valaisan a mis le genou à terre en l’espace d’une vingtaine d’années à peine sous les coups de boutoir de la modernité et d'une mauvaise interprétation du Concile Vatican II. Et une nouvelle enquête faite aujourd’hui révélerait sans doute un scepticisme encore plus fort à l’endroit des vérités et dogmes catholiques fondamentaux. Comment en est-on arrivé là ? Le processus est-il irréversible ?
Vincent Pellegrini
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