samedi 15 mars 2014

Faire un effort


Cavalier seul

Vincent Pellegrini                                                            

 Le Mercredi des Cendres, sur la Place Saint-Pierre, le pape François a fait une catéchèse sur le carême. Il a proposé aux parents de faire cet examen de conscience pour  profiter de ce temps de pénitence: «Vos enfants, vos petits-enfants savent-ils faire le signe de la croix? Connaissent-ils le Notre Père et le Je vous salue Marie?» Essayez de faire le test avec vos enfants… Si le test est négatif, vous aurez un petit travail de carême à faire. Par ailleurs, quelles œuvres caritatives accomplir en ce temps de carême? «La pastorale de la charité doit aller au-delà de la réponse à un besoin matériel immédiat en offrant une communauté accueillante qui témoigne la foi en Jésus-Christ et une proximité qui brise l'isolement», ont estimé les évêques et les responsables des activités caritatives des Conférences épiscopales d’Europe réunis à Trieste (Italie). Autrement dit, il est préférable de donner son obole de carême à des institutions religieuses situées à l’étranger, qui travaillent sur le terrain et nourrissent autant les âmes que les corps. Cette année, il faudrait privilégier les actions au Moyen-Orient où les chrétiens sont en train de disparaître et ont dû fuir en masse la Syrie par exemple. Il n’y a ainsi plus que 28 chrétiens dans la vieille ville d’Homs (Syrie), alors qu’avant la guerre cette ville abritait 60 000 chrétiens, installés notamment dans la partie la plus ancienne de la cité. On peut par ailleurs regretter le fait que l’Action de Carême ait décidé de baisser son financement des tâches pastorales en Suisse dès 2018.

Le carême devrait être aussi un temps où l’on fait au moins l’effort d’assister régulièrement à la messe. Le pape François a dit: «La liturgie, c’est le temps de Dieu, c’est l’espace de Dieu, c’est le nuage de Dieu qui nous enveloppe tous. (…) La célébration liturgique n’est pas un bon acte social; ce n’est pas un rassemblement des croyants pour prier ensemble. C’est autre chose. Dans la liturgie Dieu est présent, la présence du Seigneur est vraiment réelle. (…) La messe n'est pas non plus une reproduction ou une représentation de la Cène du Seigneur: c’est la Cène du Seigneur. C’est vraiment revivre la Passion et la mort salvatrice du Seigneur». Le pape rappelle ainsi la dimension sacrificielle de la messe qui est un aspect essentiel de la liturgie.

 

 

 

samedi 8 mars 2014

Ethique en danger


Cavalier seul

Vincent Pellegrini                                                            

-         La commission des affaires juridiques du Conseil national a approuvé l’initiative parlementaire du socialiste valaisan Mathias Reynard qui propose de réprimer par le code pénal les discriminations et les propos homophobes, comme c’est déjà le cas pour le racisme. C’est un pas dangereux car il va limiter la liberté d’expression en ne permettant plus de qualifier l’homosexualité selon la vision qu’en a l’Eglise. Pour elle, les personnes homosexuelles doivent être respectées, mais les actes homosexuels sont moralement objectivement un péché car ils sont contraires à la loi naturelle (étant entendu que la moralité subjective est déterminée par la conscience). L’Eglise doit en effet fixer des limites et la doctrine que ce soit sur le plan moral ou dogmatique. Dans son dernier livre paru aux éditions des Equateurs et intitulé «Du bonheur d’être réac. Apologie de la liberté», l’écrivain Denis Tillinac secoue les carcans de la bienpensance et déclare notamment à propos du gender qui combat l’homophobie: «Pas question d’avaliser une idéologie qui prétend fondre les invariants de notre nature dans un improbable hermaphrodisme.» 

-         Le «Figaro Magazine»  du 1er mars a consacré une longue enquête sur l’hyperactivité des francs-maçons français depuis quelque temps sur le plan politique. Il faut dire qu’ils représentent déjà 15% du total des parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat. Ils ont lancé aussi des groupes de pensée ouverts aux personnalités ne faisant pas partie de la franc-maçonnerie. Le «Figaro» explique que l’ultime combat de la franc-maçonnerie française est la fin de vie et plus précisément l’euthanasie (suicide médicalement assisté). Lors de sa conférence de presse du 14 janvier, François Hollande a d’ailleurs justifié son souhait que soit discutée prochainement une nouvelle loi sur la fin de vie. Le grand maître du Grand Orient de France, Daniel Keller, a été clair: «Nous sommes très attachés à ce que le citoyen en fin de vie puisse décider librement de sa mort. Nous serons proactifs sur ce sujet.» Autrement dit, dans peu de temps, la France deviendra un pays où la vie humaine n’est plus protégée de la conception à la mort naturelle. La culture de mort aura effacé la culture de vie, pour reprendre une expression du pape Jean Paul II. L’ordre moral socialo-gaucho-bobo l’aura emporté.  

lundi 3 mars 2014

ONU anticatholique


 

 Cavalier seul

Vincent Pellegrini

Le comité de l’ONU pour les droits de l’enfant vient de faire dans un rapport toute une série d’injonctions à l’Eglise catholique romaine. Le comité part du principe que la Convention des droits de l’enfant et l’interprétation qu’il en fait ont préséance sur le droit interne de l’Eglise. On sent par ailleurs l’influence de premier plan sur le comité onusien du lobby minoritaire LGBT (lesbiennes, gays, bi et transsexuels). «Le Comité recommande au Saint-Siège d’entreprendre une révision complète de son cadre normatif, en particulier le droit canonique, en vue d’assurer sa pleine adéquation avec la Convention. Le Comité est préoccupé par les déclarations passées du Saint-Siège sur l’homosexualité.» Autrement dit, le Vatican, s’il obéit, ne pourra plus dire qu’il faut respecter les  homosexuels mais que les actes homosexuels sont contraires à la loi naturelle. Le but, pour le comité onusien, est de supprimer ce qu’il juge discriminant pour les enfants ou leurs parents «à raison de leur orientation sexuelle». Bref, c’est le refus du discours moral de l’Eglise et la dictature du relativisme. Le Saint-Siège est critiqué car «il continue de mettre l’accent sur la promotion de la complémentarité». Le comité demande ainsi au Vatican «d’ôter les stéréotypes de genre des manuels des écoles catholiques». Le Vatican est encore critiqué pour ne pas faire assez en vue d’éviter les grossesses non désirées et il est enjoint d’en finir avec les boîtes à bébés par exemple. Autre ordre donné à l’Eglise: le droit canon devrait «reconnaître la diversité des cadres familiaux».  Pour les jeunes filles, toujours selon le comité onusien, il faudra encore fixer, pour protéger leur santé et leur bien-être, les cas où l’avortement sera permis, l’urgence étant d’amender le numéro 1398 du droit canon. Le comité veut faire tomber «les tabous sur la sexualité adolescente» en promouvant «le planning familial et la contraception». Il est fait référence à la notion de «santé reproductive» qui comprend l’avortement. Le Saint-Siège a fait une première réponse à cette charte morale de l’anti-catholicisme onusien sur les ondes de Radio Vatican en disant: «Ce Comité a rendu un mauvais service aux Nations-Unies en tentant d'introduire la requête faite au Saint-Siège de changer l'enseignement de l'Eglise. Il n'est pas négociable.»