lundi 17 janvier 2011

Grenouille crucifiée dans un musée d’art contemporain; analyse de l'art contemporin

Grenouille crucifiée dans un musée d’art contemporain de Bolzano: une lointaine cousine de la “machine à faire de la merde” de l’artiste Wim Delvoye
Classé dans : Catholicisme — Vincent Pellegrini @ 12:08
Rome (ats/afp) Le ministre italien de la culture Sandro Bondi est en colère. Il a estimé jeudi que la sculpture d’un artiste allemand représentant une grenouille crucifiée et exposée dans un musée du nord de l’Italie (à Bolzano) «blesse le sentiment religieux». «Non seulement cette oeuvre blesse le sentiment religieux de nombreuses personnes qui voient dans la croix le symbole de l’amour de Dieu, mais elle offense aussi le bon sens et la sensibilité de ceux qui ne se reconnaissent pas dans ce symbole», a estimé le ministre de la culture du gouvernement Berlusconi dans un communiqué.
«Je serais heureux que les institutions publiques ou financées par le public n’exaltent pas uniquement l’art désacralisé, les provocations inutiles ou le non-sens», conclut le ministre.
Cette sculpture controversée de Martin Kippenberg est exposée au musée d’art moderne de Bolzano, dans le nord de l’Italie. Sous la pression de certains élus locaux, sa direction a récemment décidé de la déplacer de l’entrée de l’établissement au troisième étage mais a refusé de ne plus l’exposer.
Commentaire de Vincent Pellegrini: Certains artistes contemporains font des choses magnifiques, mais n’importe qui peut constater que la grenouille crucifiée n’a rien d’artistique. Elle sort la langue et exhibe sa vulgarité laide dans un but apparent de pure provocation gratuite. Cela n’empêche pas la directrice du musée d’art contemporain de Bolzano de justifier ainsi dans “Le Matin” la présence de la grenouille crucifiée dans l’exposition qui fermera ses portes le 21 septembre: “Museion est un musée laboratoire, un espace d’expression artistique, de production, de recherche, d’expérimentation et d’échanges.” C’est l’éternelle justification de l’AC (art contemporain) qui réfute tout critère objectif permettant de le juger. Dans ce refus de principe de l’universel, le particulier s’expérimente souvent de manière erratique. Le philosophe Gustave Thibon avait déjà diagnostiqué: “Le nihilisme de AC (art contemporain) procède de la rupture avec le passé qui stérilise le présent et fait avorter le futur.” Je comprends que les artistes veuillent s’affranchir du passé, mais cela ne justifie pas la christianophobie comme dans le cas qui nous occupe. Au temps de l’Empire romain les persécuteurs de chrétiens dessinaient des ânes en croix et les disciples du Christ étaient surnommés “mâchoires d’ânes”. Le coup de la grenouille crucifiée relève d’un néopaganisme mal assumé et de la volonté d’abaisser. Comme disait Jacques Héliot: L’AC est trop souvent une pratique orientée sur la transgression et se trouve aujord’hui intronisé artiste conceptuel toute personne incapable d’exprimer par son art une pensée clairement compréhensible par tous. Malheureusement, cela ne suffit pas à faire un art. Le commissaire de l’exposition “Traces du sacré” au Centre Pompidou a bien expliqué comment l’art moderne est né dans le bouleversement des croyances et le désenchantement du monde. La grenouille de Kippenberg relève de cette vieillesse d’un monde incapable de trouver un sens, même à travers l’expression artistique. La grenouille crucifiée serait en excellente compagnie avec “Cloaca”, une “machine à merde” de l’artiste Wim Delvoye qui a semble-t-il inventé “l’art impur”, lequel lui a donné une aura planétaire. L’oeuvre d’art “Cloaca” est le fruit d’un investissement d’un an de l’artiste et de scientifiques pour produire une machine dont l’unique but ” semble-t-il ” est de produire de la matière fécale, peut-on lire sur un site spécialisé. Quand la laideur et l’inanité sont des buts en soi… 

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