mercredi 25 juin 2014

Couac


Cavalier seul

Vincent Pellegrini


-         Le 8 juin, le pape ainsi que les présidents israélien et palestinien étaient réunis dans les jardins du Vatican pour une invocation promotrice de la paix. Un imam s’est également exprimé mais il n’a pas pu se retenir en terminant son invocation par un appel à la victoire sur les peuples infidèles. Un gros couac dans cette cérémonie... Le mot utilisé était kafir qui désigne tous ceux qui n’ont pas embrassé l’islam (gents du Livre ou des autres religions, irréligieux et apostats). Gêné, le Vatican a enlevé de son site internet l’intervention de l’imam et n’a laissé que l’invocation du pape François.

-         Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire catholique au Kazakhstan, a donné le 27 mai 2014 en Angleterre une interview publiée sur le site Latin Mass Society concernant la crise dans l’Eglise. Il a notamment déclaré: «Selon ma connaissance et expérience, la plaie la plus profonde dans la crise actuelle de l’Eglise est la plaie concernant l’Eucharistie, les abus du Saint Sacrement. Beaucoup de gens reçoivent la Sainte Communion dans l’état objectif du péché mortel… Ceci se répand dans l’Eglise, surtout dans l’Occident. Là les gens vont très rarement à la Sainte Communion avec une préparation suffisante.» Voilà un langage que l’on n’a plus l’habitude d’entendre.

-         L’islam contemporain a trop souvent un problème avec la violence et Benoît XVI avait déjà abordé de manière oblique cette thématique sensible lors de son fameux discours de Ratisbonne. Durant son dernier voyage en Terre Sainte, le pape François n’a pas éludé la question lors de son passage à Jérusalem. Sur l’Esplanade des mosquées, face au grand mufti de Jérusalem, il a notamment déclaré: «Respectons-nous et aimons-nous les uns les autres comme des frères et des sœurs! Apprenons à comprendre la douleur de l’autre! Que personne n’instrumentalise par la violence le Nom de Dieu!»

-         «C'est le moment de s'y mettre», a dit le pape François en invitant les fidèles à prier le chapelet tous les jours. Dans sa rencontre du 12 mai, avec les prêtres et les séminaristes des collèges pontificaux de Rome, le pape a confié qu'il priait tous les jours le chapelet. Il a insisté à plusieurs reprises devant les fidèles sur la  nécessité de dire le chapelet, pratique qui s’est beaucoup perdue en Occident.

 

lundi 16 juin 2014

Hasard et nécessité


Cavalier seul

Vincent Pellegrini

 

-         L’écrivain Jean d’Ormesson  vient de publier aux éditions Héloïse d’Ormesson un livre intitulé «Comme un chant d’espérance» dans lequel il parle de la science et de la foi notamment. Interviewé par Nicolas Ungemuth, il répond: «Ceux qui ne  croient pas en Dieu pensent que le hasard et la nécessité ont fait ce monde, ce qui m’a toujours paru invraisemblable: qu’il y ait un hasard c’est très possible, mais qu’il y en ait deux, puis trois, puis quatre, puis toute une succession faisant que nous sommes là, je n’y crois pas. C’est pour cela que je pense qu’une volonté, un esprit, que nous appelons Dieu, a créé le monde. Voilà l’origine de mon livre.» Jean d’Ormesson explique aussi: «Le catholicisme n’est compatible ni avec les dictatures, ni avec le communisme, ni avec le libéralisme.»

-         Les éditions Saint-Augustin ont publié un livre d’Isabelle Prêtre intitulé «Les saint psychologues». Isabelle Prêtre y montre combien l’apport psychologique de certains saints a été grand pour elle. Un livre unique sous forme de lettres à saint Benoît, à sainte Scholastique, à sainte Claire, à sainte Thérèse de Lisieux, à la bienheureuse Elisabeth de la Trinité et à saint François de Sales. Un autre livre original sur les saints est paru récemment aux éditions Favre. Il est signé Justin Favrod et donne la biographie résumée de nombreux saints avec leurs histoires et leurs légendes.

-         Fécondation in vitro: le Conseil national étend le diagnostic préimplantatoire à la trisomie 21 contre l’avis du Conseil des Etats qui l’avait limité aux maladies héréditaires graves. Cela veut dire que pour le Conseil national un trisomique n’est pas un humain. C’est inacceptable. Le fait d'empêcher la naissance d’enfants avec des handicaps remet en cause la dignité des personnes handicapées vivantes, a expliqué la Conférence des évêques suisses. Elle a poursuivi: «L’Église refusera toujours de considérer le tri, la sélection et l’élimination d’êtres humains comme un progrès. Une société ne devient pas meilleure lorsqu’elle s’autorise à sélectionner ceux qu'elle considère comme «les bons» et à éliminer les autres.» D’autant plus qu’un test durant la grossesse est ensuite couramment appliqué car le test préimplantatoire n’est pas totalement fiable.

 

 

dimanche 1 juin 2014

Le malheur d'être chrétien


Cavalier seul

Vincent Pellegrini


-         Dans bien des pays musulmans c’est un malheur d’être chrétien. «Je suis chrétienne», a déclaré Maryam Yahya Ibrahim, Soudanaise de 27 ans, devant un tribunal islamique de Khartoum (Soudan), rapportent les agences. Elle a été condamnée le 15 mai à la peine capitale pour apostasie, et auparavant à subir 100 coups de fouet pour adultère. Son père était musulman, mais il l’a abandonnée quand elle était encore enfant. Eduquée par une mère chrétienne orthodoxe, elle est chrétienne et a épousé un chrétien du Soudan du Sud, explique l’agence Zenit.org. Comme elle se dit chrétienne, elle est accusée d’avoir renié la foi musulmane, ce qui est puni de mort, par pendaison selon le code pénal soudanais. A un représentant musulman entré derrière les barreaux pour essayer de la convaincre de «revenir à l’islam», elle a déclaré: «Je n’ai jamais été musulmane, je n’ai donc pas apostasié». Mais selon le droit musulman toute personne née d’un père musulman est automatiquement musulmane. Ainsi, comme Maryam est considérée comme musulmane, son mariage avec un chrétien n’est pas reconnu par la loi, et elle est accusée en sus d’adultère. Ce qui lui vaut la bastonnade. Le droit musulman interdit et déclare nul en effet le mariage entre un chrétien et une musulmane tandis qu’il autorise le mariage entre une chrétienne et un musulman, les enfants étant automatiquement musulmans. Maryam a déjà un enfant de 20 mois et elle est enceinte d’un autre de huit mois. Son exécution est renvoyée pour lui laisser le temps de mettre au monde l’enfant qu’elle attend et de l’allaiter, soit deux ans, selon le droit islamique. Les chancelleries occidentales ont vivement réagi à cette affaire et la peine de Maryam risque d’être commuée en prison à vie, ce qui n’est guère mieux pour la liberté religieuse. En tout cas, l’islam classique montre là son vrai visage.

-         Le président iranien vient de signer une nouvelle loi pour autoriser les hommes à épouser leurs filles adoptives, à partir du moment où elles ont atteint l’âge de 13 ans. La nouvelle loi a été approuvée par le parlement iranien.

-         Un cheikh saoudien a émis une «fatwa» autorisant les jihadistes qui se battent en Syrie contre le régime des Assad à enlever et à violer des femmes. Et dire que nous avons à Sion un imam formé en Arabie saoudite…