lundi 26 mai 2014

Le pape contre l’ONU


Cavalier seul

Vincent Pellegrini

 

-         Le Vatican s’est montré ferme vis-à-vis des experts de l’ONU qui accusaient l’Eglise de «torture» à cause de son enseignement sur l’avortement. Mgr Silvano Tomasi, nonce apostolique des Nations-Unies à Genève a répliqué sèchement: «Le Saint Siège condamne la torture de quiconque, y compris de ceux qui sont torturés avant même de naître.»  «L’avortement tardif est une torture», avait déjà rétorqué Mgr Tomasi à Felice Gaer, une experte américaine. Il a accusé le Canada et le Royaume-Uni d’être coupables de torture puisqu’ils permettent l’avortement tardif laissant des enfants mourir sans soins alors qu’ils sont nés vivants, explique l’agence C-FAM. L’archevêque a ajouté que le Vatican n’avait pas le pouvoir d’imposer ses doctrines, mais que les catholiques du monde entier procurent des soins de santé maternelle, des alternatives à l’avortement et aident les femmes physiquement et spirituellement après leur avortement. Il a aussi mis en garde le comité des Nations-Unies contre les atteintes à la liberté religieuse. Le pape a jugé la situation suffisamment sérieuse pour monter au créneau. Une des personnalités de l’ONU les plus en vue, Navi Pillay, a baissé la tête, trahissant des signes d’impatience, lorsque le pape François a délivré un message pro vie sans ambiguïté au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon et aux autres dirigeants de l’ONU. Les enfants à naître sont «nos frères et sœurs», a déclaré le pape à Navi Pillay et à ses collègues rassemblés à Rome à l’occasion de leur réunion de coordination. Le bureau de Mme Pillay s’occupe de faciliter le travail des comités de l’ONU, ceux-là mêmes qui ont récemment déclaré que l’Eglise devait changer son enseignement sur l’avortement. «Aujourd’hui, de manière très concrète, les gens ont de plus en plus conscience de la dignité de nos frères et sœurs dont la vie est sacrée et inviolable de la conception à la mort naturelle et que cela devrait nous amener à  partager dans une pleine liberté les bien que la Providence divine a placés entre nos  mains», a ajouté le pape.

-         Toujours les ravages du gender et de sa confusion sexuelle. Vingt-sept établissements scolaires de Nantes ont proposé à leurs garçons et à leur personnel masculin de se présenter le 16 mai vêtus d’une jupe et/ou avec du rouge à lèvres dans le cadre d’une journée contre le sexisme…

 

dimanche 18 mai 2014

Reconquérir la société


Cavalier seul

Vincent Pellegrini



Pour le pape François, le chrétien ne doit pas laisser son drapeau dans sa poche face à la société. Il a déclaré lors de son  homélie matinale du 6 mai«Un chrétien qui ne donne pas de témoignage, reste stérile. L'Eglise n'est pas une université de la religion mais un peuple qui suit Jésus Christ et lui rend témoignage.»  «Les relations entre l’Eglise et la société civile doivent reposer sur la conviction que le pouvoir civil trouve sa limite face à la loi de Dieu et que l'autorité ecclésiastique et le pouvoir civil sont appelés à collaborer pour le bien intégral de la communauté humaine», estimait ainsi le 30 août le pape François dans un  message au Symposium interchrétien de Milan. Recevant le 5 mai les évêques burundais, le pape François leur a déclaré que l’évêque devait prendre position dans les problèmes de société. Il a encouragé ses hôtes à accroître leur présence «dans le dialogue social et politique, et à rencontrer sans hésiter les pouvoirs publics». Il a ajouté: «Les personnes en charge de l’Autorité ont besoin de votre témoignage de foi et de votre annonce courageuse des valeurs chrétiennes. Elles doivent connaître davantage la doctrine sociale de l’Eglise, en apprécier la valeur et s’en inspirer dans la conduite des affaires publiques». Le pape François veut une Eglise décomplexée face à la société. Il trouvera un bon accueil auprès des jeunes et des adultes qui ont par exemple défilé en France à plusieurs reprises en grand nombre dans le cadre de la «manif  pour tous» contre le mariage homosexuel. «L’Osservatore Romano»  évoquait d’ailleurs la manifestation de l'hexagone en titrant: «Elle revient sur les places, la France qui soutient la famille».  Ce qui frappe chez le pape François, c’est qu’il n’a pas la langue de bois. Il dit tout de go ce qu’il pense, sans prendre de précautions oratoires.  Et il n’hésite pas à improviser, alors que Benoît XVI, qui fut un très grand pape, soupesait chacune de ses paroles pour tenir un discours théologique tout en profondeur. François 1er, lui, disait carrément aux fidèles le 11 mai: «Je vous demande d'importuner les pasteurs, de déranger les pasteurs, pour qu'ils puissent vous donner le lait de la grâce, de la doctrine». Le pape François, c’est le style direct qui va droit au but face à une société déchristianisée.  

 

dimanche 4 mai 2014

Le pape et la pensée unique


Cavalier seul

Vincent Pellegrini

-         Dans une déclaration orale prononcée devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, à Genève, à l’occasion du débat général sur la liberté de conscience et de religion dans le monde, Grégor Puppinck, directeur du European Centre for Law and Justice (ECLJ) a dénoncé une tendance en Europe à réduire la liberté de conscience en matière morale. La déclaration a visé en particulier les atteintes au droit à l’objection de conscience des médecins, infirmières et pharmaciens face à l’avortement, ainsi que le non respect des droits des parents à ce que leurs enfants soient instruits dans le respect de leurs convictions morales et religieuses, explique l’agence Zenit.org.  Le pape François s’oppose d’ailleurs à «toute forme d’expérimentation éducative sur les enfants». «Ce ne sont pas des cobayes de laboratoire», a-t-il déclaré devant une délégation du Bureau international catholique de l’enfance (BICE) le 11 avril au Vatican. Pour le pape, «les horreurs de la manipulation éducative des grandes dictatures génocidaires du XXe siècle n’ont pas disparu; elles conservent leur actualité sous des aspects divers et avec des propositions prétendument modernes qui poussent les enfants et les jeunes à marcher sur la voie dictatoriale de la pensée unique».

-         Le prêtre dominicain Giuseppe Girotti a été proclamé bienheureux samedi dernier à Alba, dans le Piémont. Le pape François a souligné qu’il avait été «tué en haine de la foi au camp nazi de Dachau». Le Père Girotti a été déporté car il sauvait des juifs, suivant la consigne donnée par Pie XII aux prêtres et aux religieux de cacher et d’aider les juifs. Le Père Girotti a été déclaré «Juste parmi les  nations» par l’Etat d’Israël. Notons enfin qu’il est l’un des 1500 prêtres catholiques morts au camp de concentration de Dachau.

-         Le professeur Yves Semen, docteur en philosophie de l’université de la Sorbonne, vient de publier aux éditions du Cerf un livre de 784 pages intitulé: «Jean-Paul II, la théologie du corps – Homme et femme Il les créa». C’est une grande synthèse présentant la richesse de la pensée du pape polonais qui a très souvent parlé de l’amour humain dans le plan divin. Le livre s’appuie notamment sur un ouvrage rédigé par karol Wojtyla avant qu’il ne soit pape. Un livre phare contre les sources du gender.