lundi 17 janvier 2011

L’évêque qui empêcha Hitler de génocider les handicapés mentaux

L’évêque qui empêcha Hitler de génocider les handicapés mentaux
Classé dans : Religions non-chrétiennes — Vincent Pellegrini @ 21:46
Vincent Pellegrini: Rebondissant sur le fait que Sarah Palin, candidate à la vice-présidence américaine, n’avait pas voulu avorter après avoir appris que son futur enfant était trisomique, l’agence Unec explique que d’autres personnalités ont témoigné autrefois, avec héroïsme, du respect total que nous devons avoir envers ces frères en humanité qui sont nos égaux absolus du point de vue ontologique car ils sont hommes autant que nous (et généralement plus car ils ont gardé l’innocence que nous avons perdue). En bonne philosophie aristotélicienne réaliste, on sait bien que la nature humaine ne nécessite pas de pouvoir actuer tous les habitus humains (capacités humaines) pour exister de manière pleine et entière. C’est la découverte fondamentale du “ens in potentia”, de l’être en puissance, qui est l’héritage philosophique commun d’Aristote, de Platon et de tous les philosophes de bonne volonté encore humbles face au réel et à ses ressorts secrets. Voici donc le récit d’Unec:
En été 1941, le cardinal von Galen, à l’époque encore simple évêque de Münster, leva sa voix contre Hitler à partir de la chaire de sa cathédrale pour vitupérer contre le meurtre planifié des handicapés, malades mentaux et malades trisomiques. Ses sermons puissants ont causé, le 23 août 1941, l’arrêt par Hitler de l’action « T4 visant l’extermination de centaines de milliers de malades mentaux et handicapés (”Untermenschen”), après l’exécution secrète de plusieurs dizaines de milliers d’entre eux, dont environ 5.000 enfants, dans six “instituts” spéciaux en Allemagne et Autriche. (A noter au passage que les formulaires à remplir, pour chaque malade à éliminer, étaient fournis par le bureau appelé “IVG”; le Malin est très logique et permanent dans ses choix, jusque dans les mots!) L’évêque von Galen avait causé l’arrêt du massacre par sa simple voix criant la vérité. Il accusa en chaire, lors du sermon du 3 août 1941, nommément le ministre de l’Intérieur et le Service de l’officier médical en chef du Reich Dr. Conti (le ‘ministre de la santé’ de l’époque) du “meurtre intentionnel d’un grand nombre de personnes mentalement malades en Allemagne”. Il appela à ce que des mesures immédiates soient prises “pour protéger les patients concernés par des démarches contre les autorités (!) projetant leur déplacement et leur meurtre”. A cette époque, il terminait ses sermons par ces mémorables paroles: “Je sais qu’il y a la GESTAPO dans la foule: eh bien, vous n’avez qu’à m’arrêter à la sortie de la messe!” 9 septembre 2008


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