Discrimination = Genève (ats) Pays africains, pays musulmans et le Saint-Siège ont fait bloc à l’ONU contre la reconnaissance de l’homosexualité. Ils s’opposent catégoriquement à la mention du concept d’orientation sexuelle dans un projet de déclaration internationale en cours d’élaboration. Emmenés par l’Afrique du Sud, les pays du groupe africain, les pays musulmans dont l’Iran, l’Arabie saoudite et l’Indonésie, ainsi que le Saint-Siège, se sont vigoureusement opposés à ce que ce concept soit mentionné dans ce texte, qui doit être adopté en avril à la conférence de Genève sur le racisme (Durban II). L’homosexualité est considérée comme un délit dans de nombreux pays africains et musulmans. Les pays occidentaux et latino-américains sont montés aux créneau pour défendre la mention de l’orientation sexuelle dans le texte. Dans son état actuel, le projet de déclaration propose de «condamner toutes les formes de discrimination et toutes les autres formes de violations fondées sur l’orientation sexuelle». L’Egypte et le Nigeria ont argué du fait que la conférence ne pouvait pas «internationaliser un concept qui n’a pas été agréé dans les instances (onusiennes) concernées, que ce soit l’Assemblée générale ou le Conseil des droits de l’homme». Les Pays-Bas ont répliqué en estimant précisément que les «défis croissants» créés par la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle «n’avaient pas reçu une reconnaissance internationale suffisante».
En cours d’élaboration depuis plusieurs mois, le projet de texte oppose notamment pays islamiques et Européens sur le thème de la diffamation des religions, un concept récusé par les Occidentaux. La Conférence sur le racisme doit se dérouler du 20 au 24 avril au Palais des Nations à Genève. Elle doit assurer le suivi de celle qui s’était déroulée en 2001 dans la ville sud-africaine de Durban et qui s’était terminée dans la confusion et sur des accusations d’antisémitisme. Le Canada et Israël ont déjà annoncé qu’il ne participeraient pas à la Conférence de Genève.
Commentaire de Vincent Pellegrini: Comme je l’ai dit précédemment dans ce blog, le Vatican a condamné fermement la discrimination contre les homosexuels. Mais ce que le Vatican n’accepte pas, c’est une définition de cette discrimination basée sur une absolutisation de l’orientation sexuelle qui placerait sur pied d’égalité dans la société mariage hétérosexuel et mariage homosexuel (sans parler des droits liés à la parentalité, etc.) Le Cardidal Ouellet disait notamment à la VIème rencontre des Familles à Mexico le 14 janvier (ZENIT.org) : “Le mariage et la famille sont devenus à notre époque un champ de bataille culturel dans les sociétés sécularisées où une vision du monde sans Dieu tente de supplanter l’héritage judéo-chrétien. Depuis quelques décennies, les valeurs du mariage et de la famille ont subi des assauts répétés qui ont causé de graves dommages au plan humain, social et religieux. À la fragilité croissante des couples se sont ajouté de graves problèmes d’éducation liés à la perte des modèles parentaux et à l’influence de courants de pensée qui rejettent les fondements mêmes de l’institution familiale. Le bouleversement des valeurs atteint l’identité même de l’être humain, au-delà de sa fidélité à un ordre moral. Il règne désormais une confusion anthropologique subtilement entretenue par un langage ambigu qui impose à la pensée chrétienne un travail de décodage et de discernement[1]. La crise que traverse l’humanité actuelle se révèle comme étant d’ordre anthropologique et non plus seulement d’ordre moral ou spirituel. En Occident, par exemple, les philosophies du constructivisme et du genre[2] ( gender theory ) dénaturent la réalité du mariage et de la famille en refondant la notion du couple humain à partir des désirs subjectifs de l’individu, rendant pratiquement insignifiante la différence sexuelle, au point de traiter équivalemment l’union hétérosexuelle et les rapports homosexuels. Selon cette théorie, la différence sexuelle inscrite dans la réalité biologique de l’homme et de la femme n’influe pas de façon signifiante sur l’identité sexuelle des individus car celle-ci est le résultat d’une orientation subjective et d’une construction sociale[3]. L’identité sexuelle des individus ne serait pas un donné objectif inscrit dans le fait de naître homme ou femme mais plutôt une donnée psycho-sociale construite à même les influences culturelles subies ou choisies par les individus. Sous la pression de ces idéologies parfois ouvertement antichrétiennes, certains États procèdent à des législations qui redéfinissent le sens du mariage, de la procréation, de la filiation et de la famille, sans égard pour les réalités anthropologiques fondamentales qui structurent les rapports humains[4]. Plusieurs organisations internationales participent à ce mouvement de déconstruction du mariage et de famille au profit de certains groupes de pression bien organisés qui poursuivent leurs propres intérêts au détriment du bien commun. Bref, un bouleversement des valeurs aux vastes proportions touche l’amour humain, la vie, la famille et la place de la religion dans la société”
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