jeudi 28 avril 2011

Des voix chagrines

Cavalier seul
Vincent Pellegrini
Le pape Benoît XVI vient d’expliquer au nouvel ambassadeur de Croatie au Vatican: «Des voix chagrines contestent avec une stupéfiante régularité la réalité des racines religieuses européennes. Il est devenu de bon ton d'être amnésique et de nier les évidences historiques. Affirmer que l'Europe n'a pas de racines chrétiennes, équivaut à prétendre qu'un homme peut vivre sans oxygène et sans nourriture... Je suis certain que votre pays saura défendre sa propre identité avec conviction et fierté en évitant les nouveaux écueils qui se présenteront et qui, sous prétexte d'une liberté religieuse mal comprise, sont contraires au droit naturel, à la famille, et à la morale tout simplement». Cela m’a fait penser au «Cavalier seul» qu’André Frossard signa pour «Le Figaro» la veille de sa mort. Il y expliquait le 2 février 1995: «L’Europe a de plus en plus de membres et de moins en moins d’âme. Elle en avait une, autrefois qui s’appelait le christianisme et qui l’a protégée plus d’une fois du pire. Aujourd’hui, elle n’a plus ni âme ni pensée, et elle a tout misé sur l’intérêt immédiat, le profit. Si l’intérêt est en effet un agent de cohésion efficace quand les affaires vont bien; quand celles-ci vont mal, il n’y a pas d’explosif plus puissant.» Il est vrai qu’on vit une ère  paradoxale quand on voit par exemple que le seul parti à défendre les crucifix dans les écoles est l’UDC. Selon un sondage, seuls 17% des Suisses ont encore une foi vivante dans le christianisme. D’où le marasme moral en politique. André Frossard avait pourtant bien raison de dire sous forme d’aphorisme: «Quand chacun fera sa loi, on finira peut-être par regretter les Commandements, qui n’étaient que dix», tout en ajoutant: «Sans doute l’Eglise n’est-elle plus le centre du monde. Mais elle en redevient la conscience.» Il y a heureusement des exceptions, comme la Hongrie qui va mettre dans le préambule de sa constitution révisée: «Nous sommes fiers de ce que notre roi saint Etienne ait établi l’Etat hongrois sur des fondations fermes il y a mille ans, et qu’il ait fait de notre pays une partie de l’Europe chrétienne.»

jeudi 21 avril 2011

Mitres molles

Rubrique Cavalier seul du Nouvelliste

Des mitres molles
Vincent Pellegrini
Je ne résiste pas, pour cette deuxième chronique, à revenir sur le journaliste-académicien  André Frossard qui tint quotidiennement le billet «Cavalier seul» en une du «Figaro» de 1963 à sa mort en 1995. Il y présenta comme l’homme le plus prophétique de son temps le pape Jean Paul II qui sera béatifié le 1er mai prochain. Ce qui ne l’empêcha pas d’être cinglant avec les évêques français qu’il traitait dans sa rubrique de «mitres molles», sans oublier les théologiens «en état d’ébriété métaphysique, tous tenants d’un christianisme poltron et capitulard qui mettent le credo chaque jour au goût du jour». Auteur du célèbre «Dieu existe, je l’ai rencontré», où il raconte sa conversion fulgurante au hasard d’une visite dans une église, André Frossard  expliqua ainsi en 1992, à l’émission «L’heure de vérité», son côté fortement désabusé: «Les mystiques, les gens qui ont fait une rencontre (…) ont une vision assez  noire du monde, parce que le contraste entre la merveilleuse pureté et innocence de Dieu et ce qu’ils voient, ce contraste est tellement violent qu’ils font plutôt la grimace  quand ils regardent le monde.» Voici un exemple qui l’aurait fait grimacer. A Avignon, une exposition subventionnée par les collectivités publiques et appelée «je crois aux miracles» est organisée autour de la photo d’un Christ plongé dans l’urine. Des affiches de cette photo blasphématoire, appelée «Piss Christ», sont exposées publiquement dans les rues de la ville. Frossard aurait sûrement trouvé les mots pour rugir. Mais un certain art contemporain est inaccessible aux simples mortels et imperméable à la critique depuis qu’il s’est affranchi des critères antiques du Beau et s’est totalement subjectivisé. Il faut dire qu’une partie de l’art contemporain, alias AC, trouve suffisamment de thuriféraires chez les journalistes et les historiens de l’art pour avoir encore de beaux jours devant lui. D’autant plus que dans certains milieux la cote d’un artiste obéit à l’offre et à la demande sans être bien éloignée des cotations boursières.

dimanche 17 avril 2011

Après la religion, l'écologie

Cavalier seul

Vincent Pellegrini
Le nom d’une rubrique n’est  jamais innocent. En l’occurrence «Cavalier seul» fut la chronique quotidienne en page une du «Figaro» de l’académicien André Frossard. Une écriture concise, porteuse de sens et implacable. Je ne me hasarderai point à l’imiter car chacun doit rester à sa juste place. Si André Frossard vivait encore, il parlerait sans doute de la nouvelle religion politique et collective que l’on nomme désormais la «vague verte». Comme si vivre bio-écolo faisait de vous une sorte de moine laïc. Même l’économie est sommée de s’atteler tout entière au «New Green Deal». On peut parler d’emballement ou tout au moins d’impatience quand on sait que les énergies renouvelables non hydrauliques ne  pèsent que 2% de la production électrique suisse. Et l’on «oublie» de présenter comme énergie renouvelable l’hydroélectricité qui pèse pourtant 54% de notre électricité et offre encore des potentialités de développement, sur le Rhône par exemple. Au lieu de cela on préfère encenser l’énergie éolienne qui  ne représente encore que 1% du total des énergies renouvelables non hydrauliques…. Ceux qui s’opposent au rehaussement du barrage du Grimsel préfèrent soutenir l’implantation d’éoliennes qui produisent peu d’électricité au vu de leur impact majeur sur le paysage. Désormais on entre en écologie comme en religion. Comment expliquer ce changement de paradigme?  Chantal Delsol explique dans son dernier livre «L’Age du renoncement» que la disparition «du référent chrétien dans nos modèles sociaux et culturels» amène l’individu à se demander non pas ce qui est vrai mais comment bien vivre. Et bien vivre pour de plus en plus de gens c’est être écolo-bobo. On ne se pose plus la question de ce qui est réaliste et du rapport utilité-prix. On est passé du vrai à l’utile qui a pris la forme de l’écologie. Alors qu’il suffit de vivre  sobrement, comme le demande Benoît XVI, pour vivre écolo. Il faut dire que la globalisation telle que l’ONU la met en œuvre se caractérise par un rejet de l’anthropocentrisme au profit des droits de la Terre. Cela s’appelle le retour au naturalisme.  

vendredi 15 avril 2011

Une histoire assez complète de"l'ancienne messe"

Liturgie. Libéralisé par Benoît  XVI l’ancien rite a connu une évolution homogène depuis les temps les plus reculés.
Histoire d’ancienne messe
Par Vincent Pellegrini 
En 2007, le pape créait la surprise en libéralisant l’ancienne messe en latin ou messe dans « la forme extraordinaire » du rite latin, la nouvelle messe de Paul VI en 1969 étant le rite latin dans sa « forme ordinaire ». L’ancienne, messe qui fut célébrée encore durant le concile Vatican II, est appelée aussi tridentine du nom du  Concile de Trente au XVIe siècle qui suscita le retour à une version plus ancienne et plus pure de la messe. La messe selon la forme extraordinaire fut célébrée de manière universelle dans l’Eglise catholique romaine jusqu’en 1969 et elle est extrêmement ancienne. Cette antiquité et cette continuité expliquent pourquoi Benoît XVI, dans son motu proprio Summorum Pontificum, veut garder cette messe comme un trésor liturgique de l’Eglise pour les fidèles qui le désirent . Son but n’est d’ailleurs pas d’opposer cette messe ancienne à la forme ordinaire du rite latin (nouvelle messe) mais au contraire que les deux rites se fécondent mutuellement. Pour certains observateurs attentifs aux propos du pape, nous n’en sommes qu’au tout début de la « réforme de la réforme liturgique ». Le Vatican va en outre sortir ce mois-ci une instruction sur l’application du motu proprio concernant l’ancienne messe.
Aux temps apostoliques

L’Eglise a toujours fait remonter l’institution des principaux rites de la Messe aux temps apostoliques. Ainsi, Saint Basile affirme en conformité avec les Pères, que les paroles de la Consécration sont celles-là mêmes qui ont été prononcées par Jésus-Christ. Quant au canon romain (partie centrale de la messe avant et après la consécration) ou Canon 1 qui peut aussi être dit avec la nouvelle messe, la tradition l’a attribué également aux Apôtres de manière assez substantielle. C’est du moins ce qu’expliquent par exemple Saint Augustin et le pape Vigile. Quoi qu’il en soit, le canon est très ancien. D’ailleurs, les Apôtres ont tous commencé ensemble la liturgie puisqu’ils ont vécu ensemble jusqu’aux premières persécutions. La liturgie romaine plonge donc ses racines jusque dans les temps apostoliques. Il est aujourd’hui téméraire de vouloir reconstituer les textes de la messe primitive car aux débuts de l’Eglise la loi de l’arcane interdisait la publication des formules rituelles. Cette publication ne se fit que bien plus tard, lorsque l’Eglise sortit de son silence, après l’édit de Constantin (313).
Remarquable continuité
Au début du Ve siècle environ, apparaît le plus copieux et le plus ancien sacramentaire; recueil des textes de la Messe, de la façon de célébrer, du bréviaire, du Pontifical et des textes de l’administration des sacrements: c’est le sacramentaire léonien dont la messe ancienne que nous connaissons aujourd’hui (ancienne messe avec les rubriques de Jean XXIII) est assez proche, ce qui est remarquable. En fait, le pape Léon n’avait ajouté que deux choses dans la deuxième partie du canon: à savoir les formules «cette hostie (ou victime) immaculée » ainsi que «sacrifice saint». Puis viendront les sacramentaires gélasien, recueil de liturgie romaine importé dans les Gaules, et grégorien, du pape Grégoire 1er dit le grand élu en 590 dont la plus grande partie est bien sûr antérieure au pontificat de ce pape. Dans ce dernier sacramentaire on trouve l’ancienne messe presqu’en tous points telle qu’elle est aujourd’hui, tandis que le canon subit alors son dernier ajout jusqu’à Jean XXIII (pape Roncalli, mort à l’aube du Concile Vatican II) avec cette formule de la prière du hanc igitur «Et disposes nos jours dans la paix». Ce sacramentaire grégorien, avec la messe qu’il contient, sera propagé par la France qui l’avait déjà fait pour le gélasien, grâce surtout au concours très actif de l’ordre bénédictin. Grégoire le grand atteste d’ailleurs au VIe siècle que ses innovations dans la messe ne furent rien d’autre qu’un retour aux plus pures traditions romaines. Désormais, seules vont se perfectionner jusqu’au XIe siècle quelques prières comme celles de l’offertoire et de la communion. Il y a bien eu des ajouts dans le haut Moyen Age, mais il faudrait plutôt parler d’évolution homogène et de stabilisation. On parle d’une «liturgie émigrant en pays francs avant de revenir à Rome revue et francisée». Ce qui fait dire à l’abbé Claude Barthe: «Ainsi, on peut estimer que le missel d’avant le Concile Vatican II reproduit la messe romaine au moins à l’époque de saint Grégoire VII (1073-1085). Il est, à d’infimes détails près le missel publié par saint Pie V en 1570.» 
Le Concile de Trente

Au XVIe siècle, on constate une période de déclin et d’altération qui mettra en danger cette merveilleuse unité liturgique de la chrétienté latine et qui obligera les érudits du Concile de Trente à débarrasser le missel romain de beaucoup d’additions et messes du Bas Moyen Age, éléments médiévaux tardifs qui défiguraient l’harmonie des lignes du grandiose monument liturgique érigé par les Pontifes romains jusqu’au VIIe siècle. Sans oublier l’influence protestante. Seules furent autorisées à perdurer les liturgies datant de plus de 200 ans. La messe dite tridentine est donc en réalité une oeuvre de restitution de la messe antique qui a été menée à bien sous le pontificat de Pie V (d’où aussi le nom de messe de Saint Pie V). Cette messe fut promulguée par la très solennelle bulle «Quo primum tempore» qui canonise et impose définitivement «le missel restitué à la règle antique et au rite des Saints Pères» selon l’expression même du pape Pie V. Le Saint Sacrifice était ainsi dès lors en très grande partie fixé dans sa forme définitive et l’on peut même dire pour l’éternité car la messe tridentine n’a jamais été vraiment abolie et elle a même fait l’objet par Benoît XVI d’un motu proprio qui en libéralise l’usage. C’est un trésor de la Tradition et le joyau de l’action du Saint Esprit dans l’Eglise à travers les siècles. Y retourner, comme nous y encourage le pape, c’est aussi mieux comprendre les racines de la nouvelle messe, car il n’y a qu’un seul rite latin sous deux formes (ordinaire et extraordinaire), comme l’a expliqué Benoît XVI.
Vincent Pellegrini
«le missel restitué à la règle antique»
Pape saint Pie V

jeudi 14 avril 2011

Vatican II, question ouverte

Article tiré de la revue Catholica
 
Ar­ticle pu­blié le 3 avr 2011
En­tre­tien. Le dis­cours pro­gram­ma­tique pro­non­cé le 22 dé­cembre 2005 par Be­noît XVI a ou­vert la boîte de Pan­dore dont on ima­gine mal qu’elle puisse se re­fer­mer avant qu’in­ter­vienne une cla­ri­fi­ca­tion d’en­semble.
C’est au­jourd’hui vers l’Ita­lie que l’on doit tendre l’oreille si l’on veut en­tendre des pa­roles et même des col­loques et dé­bats pu­blics où une ana­lyse du concile Va­ti­can II et de l’époque post-​conci­liaire s’énonce, sans at­té­nua­tion de la pen­sée ou, à l’in­verse, sans que soit agité, pour seule ré­ac­tion, le chif­fon rouge de l’ex­tré­misme.
Certes, en d’autres pays, la France no­tam­ment, et de­puis long­temps, une cri­tique construite s’est exer­cée et conti­nue, sauf, peut-​être, sur un plan his­to­rique, en tout cas avec une am­pleur qui puisse ri­va­li­ser avec des en­tre­prises dont la mo­nu­men­tale His­toire du Concile Va­ti­can II d’Al­be­ri­go est le pa­ra­digme. Tou­te­fois, re­con­nais­sons que cette cri­tique plus an­cienne n’est guère par­ve­nue à s’ex­traire du di­lemme entre pré­cau­tion de lan­gage et os­tra­cisme, qu’un cer­tain contexte ec­clé­sial im­po­sait.
Les temps, ce­pen­dant, sont autres : le dis­cours de Be­noît XVI à la Curie, le 22 dé­cembre 2005, a inau­gu­ré un contexte nou­veau dont l’Ita­lie semble être la pre­mière bé­né­fi­ciaire. Alors que la ré­flexion por­tait au­pa­ra­vant sur l’ap­pli­ca­tion du concile Va­ti­can II, puis sur sa ré­cep­tion, elle est re­mon­tée plus près de la source, au Concile lui-​même : l’af­faire main­te­nant est de sa­voir en quoi, à quel degré, et dans quels do­maines il y a conti­nui­té ou dis­con­ti­nui­té, tant dans l’in­ter­pré­ta­tion que l’on a don­née et conti­nue de don­ner de telle ou telle par­tie du cor­pus conci­liaire, que dans ce cor­pus lui-​même par rap­port à la doc­trine an­té­rieu­re­ment pro­fes­sée. Cet angle de ré­flexion s’est au­jourd’hui im­po­sé à tous, et celui qui a opéré ce bas­cu­le­ment au­to­rise sans aucun doute une pa­role plus libre, sans crainte de confi­ne­ment.
Ef­fec­ti­ve­ment, des thé­ma­tiques somme toute assez connues trouvent donc ac­tuel­le­ment en Ita­lie une au­dience in­édite. Parmi d’autres évé­ne­ments, l’on met­tra par­ti­cu­liè­re­ment en exergue un ou­vrage de Ro­ber­to de Mat­tei – l’une de ces études his­to­riques at­ten­dues –, et sur­tout un col­loque or­ga­ni­sé en dé­cembre 2010 par les Fran­cis­cains de l’Im­ma­cu­lée à Rome sur le ca­rac­tère « pas­to­ral » du Concile. Les pro­pos tenus ap­portent-​ils quelque nou­veau­té dans le conte­nu même de la cri­tique ? Il im­porte d’abord de re­le­ver qui sont ceux qui parlent et plus en­core les lieux nou­veaux où ils le font, sans doute plus larges, cer­tai­ne­ment plus proches des ins­ti­tu­tions de l’Eglise. Et l’oreille est ren­due plus at­ten­tive en­core quand l’œil, lui aussi, est at­ti­ré, sur fond de gris fran­cis­cain, par la pourpre car­di­na­lice cô­toyant le vio­let épis­co­pal ou le fi­le­tage des sou­tanes de nombre de pré­lats de la curie. Non qu’il y ait mon­da­ni­té, mais qui dé­dai­gne­rait l’im­por­tance de cette pré­sence pu­blique de la hié­rar­chie ec­clé­sias­tique, à deux pas du Va­ti­can : le contexte a ef­fec­ti­ve­ment bien chan­gé.
Mgr Bru­ne­ro Ghe­rar­di­ni entre dans ce cadre ita­lien qui néan­moins tend à s’in­ter­na­tio­na­li­ser par le juste in­té­rêt qu’il sus­cite ; il peut même, en quelque ma­nière, en être consi­dé­ré comme, sinon le chef de file, du moins l’éclai­reur de tête. Tout d’abord par l’ac­ti­vi­té édi­to­riale : en 2009, un livre très cri­tique sur le dia­logue œcu­mé­nique et in­ter­re­li­gieux, comme sur la « ju­déo-​dé­pen­dance » de l’Eglise comme il la nomme ; la même année, un livre sur le Concile Va­ti­can II, se ter­mi­nant par une sup­plique au pape lui en­joi­gnant d’en­tre­prendre enfin l’in­ter­pré­ta­tion ma­gis­té­rielle au­then­tique de cer­tains des do­cu­ments conci­liaires ; en 2010, une im­por­tante li­vrai­son de la revue Di­vi­ni­tas consa­crée en­tiè­re­ment à une cla­ri­fi­ca­tion his­to­rique et théo­lo­gique de ce qu’est la Tra­di­tion dans l’Eglise, de­puis pu­bliée en livre ; en 2011, un nou­vel ou­vrage, dont on par­le­ra plus loin. [...]

samedi 2 avril 2011

Vatican II n'était pas dogmatique mais pastoral

Par Vincent Pellegrini


Le Concile Vatican II était-il infaillible? Mgr Gerhardini, érudit et chanoine de la Basilique Saint-Pierre répond: le Concile Vatican II est pastoral et non dogmatique, mais il doit être accueilli comme magistériel, avec bienveillance, ce qui ne veut pas dire qu'il oblige absolument. Il n'a proclamé aucun dogme nouveau en effet. Et il oblige seulement lorsqu'il énonce des vérités qui sont dogmatiques car ayant été proclamées précédemment comme tellles et comme faisant explicitement partie de notre foi. Mgr Gherardini distingue aussi dans le Concile les constitution, les décrets et les déclarations qui n'ont pas la même  portée théologique. Bref, on peut adhérer au Concile Vatican II en disant qu'on accepte seulement ce que l'Eglise a défini précédemment comme un dogme.
Lire l'analyse de Mgr Gherardini à l'adresse
http://disputationes.over-blog.com/article-31133534.html