lundi 17 janvier 2011

les jeunes sont de plus en plus violents, mais qui va aux causes?


Le quotidien “Le Nouvelliste” (Suisse) a publié aujourd’hui les statistiques 2007 de la justice pour le canton du Valais. Il appert que le nombre de cas ayant nécessité la détention préventive de mineurs a quasiment doublé entre 2004 et 2007. Fait inquiétant, cette augmentation s’explique surtout par un accroissement des infractions contre la vie, l’intégrité corporelle, l’intégrité sexuelle et contre la loi sur les stupéfiants. Autre résultat, une augmentation des placements provisoires des mineurs. Bref, les statistiques réfutent les théories des idéologues soi-disant spécialistes de l’enfance qui n’ont cessé de dire dans les journaux depuis une année que la jeunesse n’était pas plus violente qu’avant. Voilà pour le constat factuel. Les jeunes du Valais sont plus violents qu’avant et le même constat chiffé a été fait pour les jeunes du canton de Vaud. Reste le plus important, remonter aux causes. Elles sont d’abord éducatives dans une société en perte de valeurs durables et passée au post-christianisme. Ecoutez la musique en vogue chez les jeunes: c’est souvent affligeant d’inanité ou inquiétant par les messages véhiculés. Cette société des horaires scolaires continus (cf le projet unique Harmos…), qui voudrait confier du matin au soir à l’Etat et à ses crèches-écoles les enfants pour que les mamans puissent consacrer presque tout leur temps à améliorer la productivité de l’appareil économique (un peu comme du temps de l’Union soviétique) ne prend pas vraiment le meilleur chemin pour retrouver son équilibre. Dans l’article précité du Nouvelliste, le juge interrogé dit avec beaucoup d’à propos au sujet de l’aggravation des délits graves imputés aux mineurs: “Cela démontre la difficulté de certains jeunes à s’intégrer harmonieusement dans une société de plus en plus destructurée au niveau familial et affectif, et à respecter de règles de comportement minimales“. La stabilité affective et familiale manque effectivement. Pas seulement à cause d’agendas trop chargés, mais surtout car manquent des valeurs durables qui permettent aux gens de prendre de la distance par rapport à leur vie de trépidations quotidiennes. On ne peut pas courir toute la journée, ne jamais réfléchir, méditer ou prier, et vivre une vie de sagesse qui permette notamemnt d’ancrer et d’approfondir ses relations humaines. Notre société veut faire des jeunes des robots de la nouvelle économie et de la consommation, mais certains se révoltent. Et quand cette révolte ne trouve pas de réponse profonde, religieuse par exemple, elle peut dégénérer. La stabilité affective et familiale manque car manquent des valeurs pérennes qui permettent aux gens de prendre de la distance par rapport à leur stress quotidien et au matérialisme consumériste ambiant.
Vincent Pellegrini

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