Vincent Pellegrini
On célèbre cette année le 200e anniversaire de la naissance de Charles Darwin. Aujourd’hui, l’évolutionnisme est défendable d’un point de vue chrétien puisque selon la philosophie pérenne l’évolution requiert une Cause Première de toute choses (Dieu) qui soutient dans l’existence l’ensemble du monde, lequel monde comprend les lois de la nature. Le Figaro Magazine du 10 janvier y a consacré un dossier intéressant de Paul Dupré. Il sous-titrait d’emblée: “On peut être évolutionniste et non darwinien, évolutionniste et croyant”. De fait, le darwinisme affirme que l’évolution s’est déroulée grâce à des petites mutations ayant eu lieu par hasard. Les individus qui en étaient porteurs ont été avantagés par la sélection naturelle. C’est donc le couplage hasard-sélection qui permettrait l’évolution, selon Darwin. Mais des scientifiques de renom défendant eux aussi l’évolution affirment aujourd’hui que certains des processus de ladite évolution ne seraient pas liés à la sélection naturelle. Ce sont des évolutionnistes non darwiniens. Et dans une vision chrétienne de l’évolution, le hasard n’existe par ailleurs pas. Pour l’éminent paléontologue Simon Conway-Morris “les formes fonctionnelles possibles sont prédéterminées depuis le big-bang”. Chaque espèce n’est donc pas le fruit du hasard comme le disent les darwiniens. Pour l’éthologue Rémy Chauvin ou pour l’embryologiste Rosine Chandebois, l’évolution est un “programme” à l’oeuvre dès l’origine. Le sens de l’évolution est “physiquement gravé” dans le champ d’orientation des cellules, ajoute le biophysicien Vincent Fleury cité par Paul Dupré. Certains parlent de macro-évolutions plutôt que des micro-évolutions darwiniennes. Comme si l’évolution faisait des sauts d’un plan d’organisation à un autre sans que cela soit explicable. Cité dans le livre de Jean Staune “La Science, l’homme et le monde, les nouveaux enjeux” aux Presses de la Renaissance, Christian de Duve, prix Nobel de physiologie et de médecine dit que “les contraintes chimiques font de l’émergence de la vie un événement beaucoup plus probable que ne le croyait Monod, un événement obligatoire même”. Aujourd’hui, on ne parle d’ailleurs plus de darwinisme (dont l’interprétation par le gendre de Darwin, Francis Galton, inaugura d’ailleurs l’eugénisme) mais de néo-darwinisme qui intègre, entre autres, la génétique. Merci au Figaro magazine pour la qualité de son dos
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