23 février 2009
Vincent Pellegrini @ 20:57
Les chroniques de Denis Crouan sur le site de proliturgia. L’auteur y dénonce certes une situation française de déliquescence liturgique, mais quelques parallèles peuvent être tirés avec la Suisse.
Le site offre notamment au sujet de la liturgie ce florilège de citations du cardinal Joseph Ratzinger (il l’a dit avant d’être pape):
- L’effrayant appauvrissement qui se manifeste là où l’on chasse la beauté est devenu de plus en plus évident.
- Le fait de s’en tenir à la seule notion d’ “accessible à tous” n’a pas rendu les liturgies véritablement plus compréhensibles ou plus ouvertes, mais seulement plus indigentes.
- C’est justement dans notre monde d’aujourd’hui que nous avons besoin du silence, du mystère supra-individuel, de la beauté.
- Le Concile a été tout simplement dépassé.
- Après le concile de nombreux prêtres ont délibérément érigé la désacralisation au niveau d’un programme d’action.
- Dans l’histoire de l’après-Concile, la Constitution sur la Liturgie ne fut plus comprise à partir de ce primat fondamental de l’adoration, mais plutôt comme un livre de recettes sur ce que nous pouvons faire avec la liturgie.
- Aujourd’hui, on peut se demander si, après tout, il y a encore un rite latin; la conscience de ce rite n’existe certainement plus guère.
- Aux yeux de la plupart, la liturgie apparaît plutôt comme une chose à réaliser par chaque communauté, tâche en vue de laquelle les groupes concernés bricolent de semai ne en semaine leurs “liturgies” propres avec un zèle aussi admirable que déplacé.
- La réforme liturgique, dans sa réalisation concrète, s’est éloignée toujours davantage de son origine. Le résultat n’a pas été une réanimation mais une dévastation.
- On a une liturgie dégénérée en “show”, où l’on essaie de rendre la religion intéressante à l’aide de bêtises à la mode.
- Des centres où la liturgie est célébrée sans affectation, mais avec respect et grandeur, attirent, même si l’on ne comprend pas chaque mot.
- La tolérance envers des fantaisies [liturgiques] aventureuses est chez nous presque illimitée. On est sûrement ainsi sur le mauvais chemin.
- Je suis convaincu que la crise de l’Eglise que nous vivons aujourd’hui repose largement sur la désintégration de la liturgie.
- On aurait besoin pour le moins d’une nouvelle conscience liturgique, pour faire disparaître cet esprit de bricolage.
- Il est nécessaire de restaurer non pas certaines cérémonies, mais l’idée fondamentale de la liturgie.
- Une nouvelle impulsion spirituelle est nécessaire pour que la liturgie soit à nouveau une activité communautaire de l’Eglise et qu’elle soit arrachée à l’arbitraire des curés et de leurs équipes liturgiques
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire