Par Vincent Pellegrini
J'ai écrit dans un précécent commentaire que Rome et Ecône, dans leurs discussions actuelles, progressaient sur des voies parallèles. Ce qui divise le plus les deux camps est la liberté religieuse. Pourquoi? A mon humble avis car Ecône saisit ce problème sous l'angle métaphysique et ontologique alors que Rome voit une liberté religieuse physique (droit civil de pratiquer sa religion). Pour Ecône, la religion dans l'erreur n'a aucun droit objectif ni ontologique ni même civil. Mais pour Ecône la religion autre peut être tolérée par la société car on ne peut contraindre quelqu'un à pratiquer une religion qui n'est pas la sienne et surtout car on ne peut le contraindre non plus de cesser de célébrer une religion qui est la sienne en conscience. Pour Ecône on ne peut en effet non plus contraindre quelqu'un à ne pas célébrer une religion que sa conscience lui dicte de suivre car ce serait l'amener au péché. Ecône reconnaît qu'on ne peut contraindre les consciences en matière religieuse. Pour Rome, toute religion peut-être pratiquée, tolérée, tant qu'elle ne trouble pas l'ordre public. Rome (Vatican II) est dans un raisonnement practico-pratique. Le problème pour Ecône est que Rome rattache la liberté religieuse aux droits de l'homme. Au fond, les deux parties ne sont pas en contradiction, mais Ecône est dans un raisonnnement scolastiques de l'Homme. Et pour Ecône, ces droits de l'homme n'ont rien d'ontologique au contraire de la loi naturelle par exemple. Autrement dit, Rome et Ecône ne parlent pas de la la même chose et n'évoluent pas sur le même plan. Prions pour que chacun comprenne la démarche de l'autre pour rendre un rapprochement possible.
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