Cavalier
seul
Vincent
Pellegrini
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Le
Parlement a voté une motion de sortie du
nucléaire, sans en préciser la date, et la conseillère fédérale Doris
Leuthard a présenté ce printemps la nouvelle politique énergétique suisse 2050.
Tout cela est très volontariste et pas assez soutenu par des faits. La
Fédération romande pour l’énergie (FRE) a ainsi pu critiquer ce programme sous
la simple forme de questions. Selon la conseillère fédérale, à partir de 2020,
la consommation d’électricité devrait se stabiliser en Suisse, puis baisser. C’est hautement
improbable comme les patrons d’Axpo et des Forces motrices bernoises l’ont
répété. Il suffit de penser que les énergies fossiles vont être peu à peu
remplacées par l’électricité. Et nous vivons dans une société technologique qui
utilise hautement l’électricité (ordinateurs, télévision, pompes à chaleur,
etc.). Sans oublier l’augmentation de la population. Doris Leuthard mise beaucoup sur les énergies renouvelables et
l’hydraulique. C’est oublier que les écologistes bloquent facilement avec
l’appui des tribunaux les projets de nouveaux aménagements hydroélectriques. Les nouvelles lois obligent
en plus à augmenter le débit résiduel des rivières, ce qui va diminuer le
rendement des barrages. Il faudrait une série de centrales à gaz pour avoir
plus d’électricité mais cela signifie un fort rejet de CO2. «On n’abandonne pas si facilement les 40%
d’électricité produits à l’aide du nucléaire sauf si nous sommes d’accord de
remplacer cette énergie par des importations massives d’électricité produite
par du charbon et du nucléaire chez nos voisins», conclut la Fédération
romande pour l’énergie. Ce n’est pas avec les éoliennes que l’on palliera le
manque d’électricité. Sur les nombreux projets d’éoliennes présentés, beaucoup
ne pourront d’ailleurs pas être réalisés a-t-on appris la semaine dernière. Et
le photovoltaïque est trop onéreux. Bref, le Conseil fédéral ne doit pas faire
des actes de foi mais se baser sur des scénarios plus réalistes.
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La VIIe Rencontre mondiale des familles a été
clôturée dimanche à Milan par une messe internationale présidée par Benoît XVI,
avec la participation de plus d’un million de personnes. Peu de médias en ont
parlé alors que l’événement était «monstre». Les médias préfèrent le sensationnel
comme les fuites de documents de la Curie romaine…
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