lundi 18 juin 2012

Banalisation de la vie


Vincent Pellegrini

Cavalier seul

Vincent Pellegrini

-         Dans notre société, l’être humain est de plus en plus considéré uniquement sous un angle utilitariste et plus comme un être créé à l’image de Dieu qui possède une étincelle divine. L’agence ru nous apprend ainsi que le «Journal of Medical Ethics» anglais vient de publier un article qui prône le meurtre du nouveau-né, au même titre que l’avortement du bébé avant sa naissance. Selon les auteurs, les philosophes Francesca Minerva (université de Melbourne) et Alberto Giubilini (université de Milan), ni le fœtus ni le nouveau-né ne seraient des «personnes» et ils n’ont donc pas de droits, y compris le droit à la vie. Ils ne seraient que des personnes «potentielles». Voilà l’avortement poussé jusqu’au bout de sa logique. Il nous mènera à l’assassinat et à l’euthanasie. En Suisse aussi, le débat fait désormais rage pour savoir si Exit (organisation d’aide au suicide)  peut entrer dans les EMS. Comme pour persuader nos aînés souffrants que leur vie n’a plus aucune utilité? En Belgique, l’euthanasie active est légale depuis dix ans. Mais jusqu’ici elle ne concernait que les majeurs conscients. Or, un projet de loi vise désormais les enfants et les personnes démentes. Une dérive prévisible guette également la France. Le pape déclarait récemment: «…la femme est souvent convaincue, parfois par les médecins eux-mêmes, que l'avortement représente non seulement un choix moralement licite, mais même un acte «thérapeutique» nécessaire pour éviter des souffrances à l'enfant et à sa famille, et un poids «injuste» pour la société. Dans un contexte culturel caractérisé par l'éclipse du sens de la vie, où s'est beaucoup atténuée la perception commune de la gravité morale de l'avortement, et d'autres formes d'attentats contre la vie humaine, il faut aux médecins une force spéciale pour continuer à affirmer que l'avortement ne résout rien, mais tue l'enfant, détruit la femme et aveugle la conscience du père de l'enfant, en ruinant, souvent, la vie.»

-       Selon le Conseil des Etats, les petits fumeurs de joints pourraient échapper au passage devant le juge en s’acquittant d’une amende de 100 francs. C’est ce qui s’appelle banaliser les drogues qui sont d’ailleurs souvent associées à l’alcool pour un effet encore plus fort. Les policiers devront-ils se déplacer avec une balance?

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