Ecône divisé
Cavalier
seul
Vincent
Pellegrini
Toujours la
saga Rome-Ecône. La volonté de clarifications supplémentaires
réclamées par la Congrégation pour la doctrine de la Foi pourrait déboucher sur
une nouvelle phase de discussions avant l’octroi par Rome d’une prélature
personnelle. Pendant ce
temps, le site officiel de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (www.dici.org) consacre une large interview à Mgr
Bernard Fellay, le supérieur général du mouvement d’Ecône. Il y explique
notamment: «Nous ne sommes toujours pas
d’accord doctrinalement, et pourtant le pape veut nous reconnaître!» Mgr
Fellay parle ici des dissensions sur certains points de Vatican II. Mais il
montre de la bienveillance pour le pape et fait même la louange d’un texte de
Benoît XVI sur le sacerdoce. Il parle ainsi d’un document romain: «Maintenant, la fête du Sacré-Cœur devient
le jour consacré à la sanctification des prêtres. A cette occasion, une lettre
a été publiée et un examen de conscience pour les prêtres a été rédigé.
On croirait qu’on est allé chercher cet examen de conscience à Ecône, tellement
il se situe dans la ligne de la spiritualité anté-conciliaire. Cet examen offre
l’image traditionnelle du prêtre, et même de son rôle dans l’Eglise. C’est ce
rôle que Mgr Lefebvre affirme quand il décrit la mission de la Fraternité:
restaurer l’Eglise par la restauration du prêtre.» Mgr Fellay ajoute: «L’un des dangers majeurs est de finir par
inventer une idée de l’Eglise qui paraît idéale, mais qui ne se trouve pas en
fait dans l’histoire réelle de l’Eglise. Certains prétendent que pour
travailler «en sécurité» dans l’Eglise, il faut préalablement qu’elle soit
nettoyée de toute erreur. C’est ce qu’on dit quand on affirme qu’il faut que
Rome se convertisse avant tout accord, ou que les erreurs doivent d’abord avoir
été supprimées pour qu’on puisse travailler. Mais ce n’est pas la réalité. Il
suffit de regarder le passé de l’Eglise, souvent et même presque toujours, on
voit qu’il y a des erreurs répandues dans l’Eglise. Or les saints réformateurs
ne l’ont pas quittée pour combattre ces erreurs.» Pendant ce temps, un
autre évêque de la Fraternité, Mgr Tissier de Mallerais tient un tout autre
discours et invite les «conciliaires à la
repentance». Mgr Fellay aura de la peine avec une partie de ses troupes qui
reste attachée à un catholicisme du XIXe siècle. A suivre…
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