Cavalier
seul
Vincent
Pellegrini
-
Nous devrons voter le 17 juin sur
l’initiative de l’ASIN «donner la parole au peuple» pour les traités importants
avec l’étranger. En temps normal, cette initiative serait tout à fait inutile
et incongrue car le Parlement a été élu pour préserver aussi les intérêts de la
Suisse vis-à-vis de l’étranger. Malheureusement, on constate depuis des années
une grande faiblesse du Conseil fédéral à résister aux pressions extérieures,
de sorte que le Parlement ne peut plus corriger le tir après coup. On citera,
pour illustrer ce manque d’esprit de résistance, l’abandon de facto du secret
bancaire et un échange quasi automatique des données bancaires avec un pays
comme les Etats-Unis. A ce sujet, le Conseil fédéral a incité les banques à
livrer aux Etats-Unis des milliers de
noms d’employés de banque qui n’ont fait que leur travail et se trouvent
pour le moins étonnés d’être «dénoncés» au fisc américain. On voit aussi la
faiblesse de la résistance de la Suisse vis-à-vis de l’Union Européenne. Notre
Gouvernement n’a toujours pas compris ou plutôt ne veut pas comprendre que le
but principal de toutes les attaques extérieures est d’affaiblir la concurrence
représentée par la place financière Suisse. Au point que le Conseil fédéral
devance même les attentes de ses «partenaires» étrangers. Il en va par exemple
ainsi des taux trop élevés adoptés dans le cadre des accords fiscaux Rubik discutés
avec trois pays européen afin d’imposer à la source des fonds étrangers. Si l’on
veut sauver la souveraineté et la neutralité suisse il ne reste plus qu’à voter
oui le 17 juin prochain. La Suisse doit en effet retrouver son esprit de
résistance car les pays qui nous entourent cherchent d’abord leur propre
intérêt et parfois ne respectent même pas les traités conclus de manière
bilatérale. Ainsi, le Parlement
européen a adopté récemment une résolution condamnant la décision suisse de
limiter l'arrivée de citoyens de huit pays européens. L'activation de la clause
de sauvegarde est «discriminatoire et illégitime», ont estimé les eurodéputés,
qui exigent de Berne de reconsidérer la mesure.
- Et enfin une précision. Il y a six ans, le chapitre général d’Ecône
a réélu Mgr Fellay pour douze ans: le supérieur général ne doit donc pas être
réélu en juillet. Il ne s'agit pas d'un chapitre d'élection mais d'un chapitre «d'affaires».
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