dimanche 3 juin 2012

L’esprit de résistance


Cavalier seul

Vincent Pellegrini



-      Nous devrons voter le 17 juin sur l’initiative de l’ASIN «donner la parole au peuple» pour les traités importants avec l’étranger. En temps normal, cette initiative serait tout à fait inutile et incongrue car le Parlement a été élu pour préserver aussi les intérêts de la Suisse vis-à-vis de l’étranger. Malheureusement, on constate depuis des années une grande faiblesse du Conseil fédéral à résister aux pressions extérieures, de sorte que le Parlement ne peut plus corriger le tir après coup. On citera, pour illustrer ce manque d’esprit de résistance, l’abandon de facto du secret bancaire et un échange quasi automatique des données bancaires avec un pays comme les Etats-Unis. A ce sujet, le Conseil fédéral a incité les banques à livrer aux Etats-Unis des milliers de  noms d’employés de banque qui n’ont fait que leur travail et se trouvent pour le moins étonnés d’être «dénoncés» au fisc américain. On voit aussi la faiblesse de la résistance de la Suisse vis-à-vis de l’Union Européenne. Notre Gouvernement n’a toujours pas compris ou plutôt ne veut pas comprendre que le but principal de toutes les attaques extérieures est d’affaiblir la concurrence représentée par la place financière Suisse. Au point que le Conseil fédéral devance même les attentes de ses «partenaires» étrangers. Il en va par exemple ainsi des taux trop élevés adoptés dans le cadre des accords fiscaux Rubik discutés avec trois pays européen afin d’imposer à la source des fonds étrangers. Si l’on veut sauver la souveraineté et la neutralité suisse il ne reste plus qu’à voter oui le 17 juin prochain. La Suisse doit en effet retrouver son esprit de résistance car les pays qui nous entourent cherchent d’abord leur propre intérêt et parfois ne respectent même pas les traités conclus de manière bilatérale. Ainsi, le Parlement européen a adopté récemment une résolution condamnant la décision suisse de limiter l'arrivée de citoyens de huit pays européens. L'activation de la clause de sauvegarde est «discriminatoire et illégitime», ont estimé les eurodéputés, qui exigent de Berne de reconsidérer la mesure.

-      Et enfin une précision. Il y a six ans, le chapitre général d’Ecône a réélu Mgr Fellay pour douze ans: le supérieur général ne doit donc pas être réélu en juillet. Il ne s'agit pas d'un chapitre d'élection mais d'un chapitre «d'affaires».




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