Cavalier seul
Vincent Pellegrini
Le PDC suisse va
réfléchir au «C» de chrétien pour savoir s’il faut le garder ou non en ce XXIe
siècle où tout s’accélère, y compris sur le plan moral. Mais à quoi
reconnaît-on un politicien chrétien? Que dit la doctrine sociale de l’Eglise sur
la participation des catholiques à la vie politique? Quels sont les critères
d’un bon candidat chrétien? C’est
la question que l’agence www.zenit.org a posée au père et
prédicateur brésilien Paulo Ricardo Azevedo. Celui-ci a notamment répondu: «A vrai dire, il ne faut jamais perdre de vue que
l’Eglise n’a pas de candidats à elle, mais qu’elle oriente les fidèles à
choisir les candidats qui œuvrent au bien commun. Ils
doivent être proches des
valeurs que le pape Benoît XVI considère comme non négociables. On
compte, dans l’ensemble, trois types de valeurs non négociables. Le pape les a
citées dans un discours au Parti populaire
européen en 2006. D’abord:
le respect de la vie humaine, dès sa conception jusqu’à sa mort naturelle. Là
entre toute la question de l’avortement, de l’euthanasie etc. Deuxièmement: la
famille, fruit d’un mariage monogamique, unique, indissoluble, entre un homme
et une femme. Cette valeur-là, l’Eglise la considère non négociable. Et troisièmement:
l’éducation des enfants, soit la liberté des parents d’éduquer leurs enfants
sans interférences de l’Etat sur la nature des valeurs à leur transmettre.» Ainsi. Lorsque le président français François Hollande place dans
son programme le mariage homosexuel il n’est plus un politicien chrétien. Tout
comme un politicien qui voterait en faveur de l’avortement ou un autre qui
soutiendrait des cours d’éducation sexuels obligatoires à l’école primaire alors
que ces cours trop explicites, heurtent dans certains cantons la morale et
troublent les plus jeunes enfants. On notera à ce sujet qu’une initiative
contre la sexualisation de l’école a été lancée en Suisse.
Notons enfin que Benoît
XVI a encore apporté un autre élément de réponse pour décerner l’étiquette
chrétienne à un politicien. Les 10 commandements donnés par Dieu à Moise sur le Mont Sinaï ne sont
pas seulement liés à l´histoire du peuple juif mais aussi à "l´histoire de l´humanité
entière", a affirmé Benoît XVI le 8 septembre 2012. Il a ajouté que ces
paroles sont le "code éthique"
divin donné aux hommes, qui permet de guider "les relations entre les personnes".
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