samedi 15 septembre 2012

Le politicien «chrétien»


Cavalier seul

Vincent Pellegrini

Le PDC suisse va réfléchir au «C» de chrétien pour savoir s’il faut le garder ou non en ce XXIe siècle où tout s’accélère, y compris sur le plan moral. Mais à quoi reconnaît-on un politicien chrétien? Que dit la doctrine sociale de l’Eglise sur la participation des catholiques à la vie politique? Quels sont les critères d’un bon candidat chrétien? C’est la question que l’agence www.zenit.org a posée au père et prédicateur brésilien Paulo Ricardo Azevedo. Celui-ci a notamment répondu: «A vrai dire, il ne faut jamais perdre de vue que l’Eglise n’a pas de candidats à elle, mais qu’elle oriente les fidèles à choisir les candidats qui œuvrent au bien commun. Ils doivent être proches des valeurs que le pape Benoît XVI considère comme non négociables. On compte, dans l’ensemble, trois types de valeurs non négociables. Le pape les a citées dans un discours au Parti populaire européen en 2006. D’abord: le respect de la vie humaine, dès sa conception jusqu’à sa mort naturelle. Là entre toute la question de l’avortement, de l’euthanasie etc. Deuxièmement: la famille, fruit d’un mariage monogamique, unique, indissoluble, entre un homme et une femme. Cette valeur-là, l’Eglise la considère non négociable. Et troisièmement: l’éducation des enfants, soit la liberté des parents d’éduquer leurs enfants sans interférences de l’Etat sur la nature des valeurs à leur transmettre.» Ainsi. Lorsque le président français François Hollande place dans son programme le mariage homosexuel il n’est plus un politicien chrétien. Tout comme un politicien qui voterait en faveur de l’avortement ou un autre qui soutiendrait des cours d’éducation sexuels obligatoires à l’école primaire alors que ces cours trop explicites, heurtent dans certains cantons la morale et troublent les plus jeunes enfants. On notera à ce sujet qu’une initiative contre la sexualisation de l’école a été lancée en Suisse.

Notons enfin que Benoît XVI a encore apporté un autre élément de réponse pour décerner l’étiquette chrétienne à un politicien. Les 10 commandements donnés par Dieu à Moise sur le Mont Sinaï ne sont pas seulement liés à l´histoire du peuple juif mais aussi à "l´histoire de l´humanité entière", a affirmé Benoît XVI le 8 septembre 2012. Il a ajouté que ces paroles sont le "code éthique" divin donné aux hommes, qui permet de guider "les relations entre les personnes".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire