mercredi 7 décembre 2011

La matrice

Cavalier seul

 Vincent Pellegrini


 - Le tabloïd «Quart d’heure pour l’essentiel»  a fait faire à l’institut Link un sondage sur Noël. Il s’avère que 80% des Suisses sont favorables à l’enseignement de l’histoire de Noël à l’école. Une majorité de juifs et de musulmans y sont eux aussi favorables (à plus de 60%). Un tiers de la population participera à une célébration religieuse à Noël. Cette proportion grimpe à plus de 47% pour les couples avec de jeunes enfants. Bref, Noël ce n’est pas seulement une fête de l’amour, comme essaie de nous le faire croire une publicité radiophonique. Le sondage montre que pour 77,8% des gens le Christ a bel et bien existé, mais seuls 22,1% considèrent que son histoire s’est déroulée telle que la rapportent les  textes bibliques. Pour 55,7%, l’histoire du Christ diffère peut-être du récit des Evangiles. Bref, ces chiffres montrent que la société occidentale garde une matrice chrétienne même si les dogmes sont souvent rejetés dans l’Europe post-chrétienne.

-         Selon une analyse du Polytechnicum de Zurich, moins de 150 multinationales contrôlent l’ensemble de l’économie. Cela explique pourquoi des Etats sont prêts à se mettre en danger pour sauver certaines banques. En fait, ce sont des financiers milliardaires qui ont fait chuter l’euro… Et une seule agence de notation (Standard & Poor’s) a suffi pour mettre au tapis la Grèce. On ne vit plus dans une société qui hiérarchise les valeurs comme l’exige le christianisme, mais dans une société complètement financiarisée où le pouvoir n’est plus ni politique ni religieux. Notre société considère les moyens comme une fin en elle-même. Nous vivons une crise de la finalité.

-         L’interdiction d’ériger des minarets en  Suisse n’a pas provoqué le clash international que d’aucuns prédisaient. La mesure a d’ailleurs un antécédent historique. En 1312, au Concile de Vienne convoqué par le pape Clément V, le décret 25 demande que «dans les régions du monde soumises à des princes chrétiens», les muezzins ne puissent appeler publiquement à la prière du haut des minarets des mosquées. Quand l’histoire se répète

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