jeudi 24 novembre 2011

Après le rêve

Cavalier seul


Vincent Pellegrini

On peut vouloir vivre dans un monde idéal sans nucléaire, mais il faut alors bien faire ses calculs. Angela Merkel a fait manu militari la mutation énergétique de l’Allemagne. En mars dernier, huit réacteurs  nucléaires allemands ont été mis hors service. Depuis, la tension sur le réseau électrique national est critique. Cette fragilisation ne résistera pas aux humeurs imprévisibles des productions éoliennes et solaires, nous dit le toujours intéressant Bulletin d’actualité de la Fédération pour l’énergie. Bref, l’hiver à venir sera un test car le réseau est déjà à la limite de stabilité. Et  puis, la mutation énergétique a un prix qui coûtera plus cher à l’Allemagne que le sauvetage de la Grèce. Au total, Berlin devra débourser d’ici à 2030 plus de 250 milliards d’euros pour subventionner la production de quelque 30000 éoliennes et de plusieurs centaines de kilomètres carrés de panneaux photovoltaïques. Et tout cela ne couvrira que 15% de la consommation d’électricité globale de l’Allemagne.

Le parti islamiste Enahdha qui a remporté les élections tunisiennes tient deux discours: l’un pour les occidentaux, l’autre pour ses fidèles. Ainsi, Hamadi Jebali, BCBG censé être un modéré et qui sera vraisemblablement le prochain Premier ministre tunisisien, a-t-il annoncé lors d’un meeting populaire à Sousse que lui et son parti seront «le 6e calife islamique bien guidé». Il a promis dans la foulée que ce califat illuminera le monde. Rien que cela… La Tunisie court le risque de passer d’un autoritarisme politique à un totalitarisme religieux.

Il est des jours où je n’envie pas les Français. Dernier exemple, en matière scolaire, cette phrase trouvée sur un blog renvoyant à Christine Boutin: «Après avoir fait disparaître Clovis, Louis XIV et Napoléon des programmes d'Histoire de France, après avoir imposé en 1ère la théorie du gender (red. l’orientation sexuelle serait non pas biologique mais sociologique), après avoir ajouté la famille homoparentale dans les cours de Terminale littéraire, c'est maintenant à l'enseignement privé d'être gravement menacé...» En effet, s’insurge Christine Boutin, l’administration a décidé toute seule de ne plus déduire des impôts les dons aux écoles privées.

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