mardi 4 octobre 2011

Lumière divine sur des vies

LIVRE. Jean Mathiot a écrit un livre fourmillant de témoignages émouvants sur l’irruption de Dieu dans des vies.




Vincent Pellegrini

Les éditions Saint-Augustin ont publié un livre de Jean Mathiot intitulé «Fenêtres sur le Seigneur de nos vies ». L’originalité de cet ouvrage se trouve dans le fait qu’il laisse une large place à des témoignages personnels sur l’irruption soudaine de Dieu dans une vie. Jean Mathiot a retranscrit notamment les  témoignages de «ceux qui ont été saisis par Dieu et qui en témoignent ». Il part de Saul de Tarse mais livre de nombreux témoignages du XXe siècle.



Le guerrier sikh

Sadhdou S. Singh, futur guerrier sikh exigeant témoigne: «Souvent tard dans la nuit, je lisais non seulement les livres sacrés des Sikhs, mais encore ceux de la religion Hindoue et aussi le Coran des musulmans, dans l’espoir  de trouver la paix. Je ne trouvais nulle part cette nourriture spirituelle dont j’étais affamé.» Il achète un jour un Nouveau Testament, mais tout ce qu’il y lut ne fit qu’augmenter sa haine du christianisme. Et pourtant l’enseignement sur l’amour de Dieu l’attirait malgré lui et le récit de la mort du Christ l’impressionna vivement. Il jeta la Bible au feu car on lui disait que ce livre avait un pouvoir magique. Il prit la décision de se suicider si Dieu ne se révélait pas à lui. Il écrit sur ce qui lui est arrivé en 1904: «Soudain, une  grande lumière  illumina  ma chambre, telle que je crus que la maison  était en feu; j’ouvris ma porte mais au dehors tout était sombre. Alors il se passa quelque chose que je n’avais jamais attendu: la chambre fut remplie d’une merveilleuse lumière qui prit la forme d’un globe, et je vis un homme glorieux debout au centre de cette lumière. Ce n’était ni Bouddah, ni Krishna, c’était le Christ. Durant l’éternité je n’oublierai pas son visage de gloire, ni les quelques mots qu’il prononça: «Pourquoi me persécutes-tu? Je suis mort pour toi, pour toi j’ai donné ma vie. Je suis le Sauveur du monde.» (…) Je vis les marques des clous; j’avais été son ennemi, mais je tombais à genoux devant lui et l’adorais.»  



Le militaire américain



George Ritchie est médecin en Virginie, aux Etats-Unis. Depuis de longues années il exerce la psychiatrie dans les hôpitaux. Il raconte l’expérience bouleversante de la mort et de l’au-delà qu’il fit à vingt ans, en 1943, pendant son service militaire où il attrapa la pneumonie. Il s’aperçoit que la lumière de la pièce où il est devient de plus en plus brillante, plus brillante que toutes les lampes du monde; et il voit que ce n’était pas de la lumière, mais un homme fait de lumière, avec une intensité d’éclat qui composait toute sa personne, et ces mots qui lui venaient: «Debout, tu es en présence du fils de Dieu.» Et un amour inconditionnel émanait de cette présence qui connaissait tout ce qu’il y avait de bon et de mauvais; il en voyait chaque détail et une question: «Qu’as-tu fait de ta vie que tu puisses me montrer? As-tu aimé les autres comme je t’aime? Totalement? Inconditionnellement?» Si c’était l’amour le plus important de tout, pourquoi ne pas le lui avoir dit? « Je te l’ai dit par la vie que j’ai vécue, je te l’ai dit par la mort que  j’ai subie.  Si tu me regardes, tu en sauras davantage.»    



Le prisonnier

André Levet a 31 ans, en 1964, quand il est condamné à quinze années de réclusion  criminelle pour plusieurs hold-ups à mains armées. En 1969, il en est à sa cinquième année de prison. Dans la cellule, il y a une Bible.  Il raconte: «Un jour, je lance un défi à celui en qui je ne crois pas. Et je crie: si tu existes vraiment, alors viens me voir à deux heures du matin. Et si vraiment tu fais tout ce qu’il y a d’écrit dans  ce bouquin, tu pourras bien ouvrir mes barreaux et je pourrai retrouver ma liberté mais je ne le crois pas.» C’était le 11 juin 1969. André Levet poursuit: «Le 12 juin 1969, dans la nuit, je suis fortement secoué. Croyant à l’intrusion d’une personne étrangère dans ma cellule, je me lève d’un bond. Je crie: Qui est là? Immédiatement une voix me répond: «Il est deux heures André, nous avons rendez-vous.» «Qui es-tu? Que viens-tu faire  ici?» «Ne sois pas incrédule, je suis ton Dieu. Le Dieu de tous les hommes.» «Je ne t’ai jamais vu. Je ne te vois pas. Je ne te connais pas! Alors ma toute petite cellule va disparaître lentement. Il y a une belle lumière indescriptible. Et dans cette lumière un homme apparaît. Un homme que je ne connais pas. Qui va seulement me montrer ses pieds percés, ses mains percées, son côté droit percé. C’est aussi  pour toi, dit-il. Pour la première fois de ma vie je tombe à genoux devant quelqu’un et je pleure, parce que pour la première fois de ma vie quelqu’un veut m’aimer. Cinq heures durant je reste à genoux. Jésus, dans sa grande miséricorde, est venu me libérer de tout le mal que j’ai commis.»



La speakerine

Pierrette Brès est connue comme journaliste et speakerine. En 1985, en  plein désarroi, elle se rend en Israël. Et l’insoupçonnable va se produire. Elle le racontera dans le livre «Les chevaux de Dieu». Elle écrit: «Quelques secondes de torpeur et puis plus rien. Le Christ dans toute sa splendeur était là devant moi… Je baignais dans sa lumière, mon esprit soudainement  pénétré par cette lumière extraordinaire que seul Dieu peut répandre dans nos âmes quand il s’adresse à nous. Dieu est devant moi et je me sens irradiée. Il me dit: Tu es pardonnée, tu as  payé tes erreurs, tu ne seras plus jamais seule, je serai toujours avec toi…en toi…aie confiance! (…) Je me retrouve brusquement pleurant de  joie (…) je viens de recevoir le baptême de l’Esprit.

    



L’athée



André Frossard, journaliste et écrivain de renom, élevé dans l’athéisme parfait, a raconté comment à vingt ans (1935), il a rencontré Dieu «dans une silencieuse et douce explosion de lumière», alors qu’il était entré dans une chapelle à Paris à la recherche d’un ami (à la rue d’Ulm chez les religieuses de l’Adoration). La chapelle est sombre mais il aperçoit au fond sur l’autel l’ostensoir du Saint-Sacrement en forme de soleil. Il ignore ce que c’est. Il distingue à peine les fidèles. C’est alors que l’inattendu est arrivé. Il se sent démantelé dans son absurdité et redevenir un enfant. Il entend comme si on lui disait «Vie spirituelle». Et il voit comme le ciel s’ouvrir et s’élancer fulgurant vers lui. «C’est un cristal indescriptible, d’une transparence infinie, d’une luminosité presque insoutenable; un degré de plus m’anéantirait.» Et il découvre un autre  monde qui est la réalité, la vérité. Il découvre «l’évidence de Dieu, l’évidence faite présence, l’évidence faite personne, que les chrétiens appellent  Notre Père.» Il découvre qu’il est d’une «douceur à nulle autre pareille, active, surpassant  toute violence, capable de faire éclater la pierre la plus dure et le cœur humain.» 





Jean Mathiot

Fenêtres sur le Seigneur de nos vies

Editions Saint-Augustin

194 pages

32 francs

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