jeudi 6 octobre 2011

Limites de l'oecuménisme

Cavalier seul

Vincent Pellegrini

-         Un paysage idyllique à plus de 2400 mètres d’altitude. Un beau glacier et des cimes fières qui se mirent dans un charmant lac artificiel. Nous sommes au col du Nufenen. Et puis, il y a cette chose qui impacte tout le paysage et le dénature. Une énorme éolienne qui en attend quatre ou cinq autres. Un paysage massacré au nom du développement durable et de la protection du climat. Cette époque  n’est pas exempte de paradoxes.



-         Les limites actuelles de l’œcuménisme, y compris dans l’éthique, ont été mises en évidence lors du dernier voyage du pape en Allemagne. On peut  ainsi lire dans l’agence APIC: «Dans son homélie, le pape a déploré que l´éthique soit désormais remplacée par le calcul des conséquences. «Face à cela, comme chrétiens, nous devons défendre la dignité inviolable de l´Homme, de la conception à la mort - dans les questions du diagnostic préimplantatoire jusqu´à l´euthanasie», a affirmé Benoît XVI. Or catholiques et protestants ont aujourd´hui des positions divergentes sur plusieurs questions éthiques et de société, telles que l´avortement ou l´homosexualité.»



-         L’œcuménisme doit permettre aux confessions chrétiennes de chercher l’unité et de travailler ensemble pour christianiser la société. Cela veut dire faire respecter l’importance du fait religieux et le droit naturel, c’est-à-dire  le Décalogue, tout en évitant le syncrétisme qui relativiserait les dogmes caractérisant chaque religion. Il faut bien le reconnaître, l’œcuménisme catholiques-protestants est difficile et se trouve presque à l’arrêt. Avec les musulmans, le dialogue théologique n’est pas possible du fait du refus par l’Islam du Dieu Trinitaire (nous n’avons ainsi pas le même Dieu) et il faut plutôt dialoguer sur le respect des droits  de l’homme et la morale. Ce n’est donc pas un hasard si le pape travaille désormais beaucoup à l’œcuménisme avec les orthodoxes qui sont très proches des catholiques. Le patriarche Cyrille 1er  de Moscou a exprimé son «respect et son amour fraternel» envers Benoît XVI et le patriarche de Chypre cherche un rapprochement avec les catholiques. Les moines du Mont Athos, par contre, mettent les pieds au mur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire