jeudi 1 septembre 2011

Question de vie ou de mort

Cavalier seul
Vincent Pellegrini

Une bonne nouvelle en cette fin d’été. L’initiative contre le remboursement par l’assurance maladie de base de l’avortement et de la réduction embryonnaire a abouti et le peuple se prononcera dans les urnes.  Il est temps que la loi cesse de traiter la grossesse comme une maladie. D’autant plus qu’en général l’avortement est pratiqué alors que la vie de la future mère n’est pas en danger. Cette société a perdu la boussole des valeurs. Les couples risquant de transmettre une maladie grave à leur enfant devraient pouvoir recourir au diagnostic préimplantatoire selon le Conseil fédéral qui est prêt à autoriser le diagnostic sur huit embryons par cycle de traitement au lieu de trois autorisés actuellement par la fécondation in vitro. Le nombre n’y changera rien. On va à petits pas vers l’eugénisme dans la logique utilitariste qui est celle de notre société. Chaque embryon est une vie humaine naissante mais non encore née. Faire payer des avortements par l’assurance maladie de base revient ici à mépriser les parents admirables qui dispensent jour après jour leur amour à leur enfant handicapé.
 En Allemagne les évêques se sont prononcés pour une stricte interdiction du diagnostic préimplantatoire (DPI) quel qu’il soit. «L´homme ne peut pas déterminer à travers le DPI qui est digne de vivre ou qui ne l´est pas. Si je commence à décider maintenant quelle vie est digne d’être vécue et quelle autre ne l’est pas, je m’érige en seigneur de la vie et de la mort», a expliqué le président de la conférence épiscopale allemande. «Le désir des parents d´avoir des enfants sains est compréhensible et mérite le respect. Mais le DPI n´est pas la bonne voie. Car le choix d´un embryon selon des critères génétiques contredit le principe fondamental qui veut que toute vie mérite protection indépendamment de sa santé et de ses capacités. Il est en particulier en contradiction avec le principe de non discrimination des personnes handicapées», ont précisé également une  majorité des députés catholiques du Bundestag cités par l’APIC.

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