Guerre des crucifix
La Cour européenne fait marche arrière
La guerre des crucifix s’est propagée jusque dans notre canton où un enseignant haut-valaisan a été licencié pour avoir décroché une croix des murs de sa classe, tandis que l’UDC essayait en vain au Grand Conseil de rendre les crucifix obligatoires dans les écoles valaisannes. Il est intéressant de noter dans ce contexte que la Cour européenne des droits de l’Homme, saisie en appel par l’Italie, a infirmé le 18 mars dernier son précédent jugement de 2009 sur le sujet et a jugé que l’Italie n’avait pas à décrocher les crucifix des murs de ses écoles publiques. Ces symboles religieux n’ont selon elle pas d’influence sur les élèves. Pour la cour, la pose d’un crucifix «ne suffit pas pour parler d’une démarche d’endoctrinement». Toujours selon les juges de Strasbourg, un crucifix apposé sur un mur est un symbole essentiellement passif, dont l’influence sur les élèves ne peut être comparée à un discours didactique ou à la participation d’activités religieuses. La Cour a également tenu compte de la place prépondérante d’une religion dans l’histoire d’un pays. A noter que la Cour constitutionnelle autrichienne a rendu un jugement similaire. Pour revenir au Valais, notre canton n’est en outre pas régi par la laïcité, à la différence de Genève par exemple, mais par la neutralité confessionnelle.
Vincent Pellegrini
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