samedi 27 octobre 2012

Debout les chrétiens!


Cavalier seul

Vincent Pellegrini

 
A force de parler œcuménisme et dialogue, il semble que certains prêtres aient oublié que la nouvelle évangélisation consiste surtout à convertir au catholicisme. Certains n’osent même plus dire en chaire que le catholicisme est la seule vraie religion. Le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, lui, ne peut pas être accusé de manquer de zèle missionnaire. Curé d’une paroisse florissante de Marseille, il dit la nouvelle messe mais porte la soutane tous les jours que Dieu fait. Chaque soir de la semaine, il se tient à disposition de tous ceux qui ont envie de le rencontrer. Son église est archipleine. Et il vient de publier aux éditons Robert Laffont un manifeste intitulé «Au diable la tiédeur», suivi d’un «petit traité de l’essentiel» et sous-titré: «Debout les prêtres et tous les passionnés du Christ!». Dans son ouvrage, il explique que la déshérence de l’Eglise de France est d’abord la faute des prêtres. Il précise: «Soyons honnêtes et n’allons pas invoquer la société  nouvelle, avec ses bouleversements, ses mutations, ses chocs de cultures et autres émergences, pour justifier le tarissement de l’esprit chrétien dans notre pays. Pas d’excuses, ce serait indigne de la sainte Eglise qui s’est toujours déployée sur le paganisme ou la fausseté des dieux, allant jusqu’à considérer la croix de l’opposition comme un atout dans la proclamation du Nom par lequel tout homme est sauvé.» Il appelle au retour des grands priants et des ramasseurs d’âmes hors pair en espérant une remise en cause radicale de l’organisation pastorale de l’Eglise de France. Il appelle ses confrères à revoir leurs idées et leurs méthodes. A ne pas rester seulement sur une ligne humanitaire qui n’est qu’un minimum. Pour le Père Michel-Marie, la messe ne doit plus ennuyer et les catéchismes se vider tandis que «le prêtre n’est plus qu’un pion ligoté au milieu de conseils pseudo-démocratiques et n’est plus contemplé dans sa beauté surnaturelle qui fait descendre le Ciel sur la terre». Le Père réfute l’argument selon lequel la qualité l’emporte sur le nombre. Il regrette l’invisibilité des prêtres dans les rues de France. On ne peut certes généraliser et le Valais n’en est pas encore là. Mais il faut veiller car il y a bien un processus à l’œuvre. 
 
 
 

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