Cavalier
seul
Vincent
Pellegrini
A force de parler œcuménisme et dialogue, il semble que
certains prêtres aient oublié que la nouvelle évangélisation consiste surtout à
convertir au catholicisme. Certains n’osent même plus dire en chaire que le
catholicisme est la seule vraie religion. Le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine,
lui, ne peut pas être accusé de manquer de zèle missionnaire. Curé d’une
paroisse florissante de Marseille, il dit la nouvelle messe mais porte la
soutane tous les jours que Dieu fait. Chaque soir de la semaine, il se tient à
disposition de tous ceux qui ont envie de le rencontrer. Son église est archipleine.
Et il vient de publier aux éditons Robert Laffont un manifeste intitulé «Au diable la tiédeur», suivi d’un «petit traité de l’essentiel» et
sous-titré: «Debout les prêtres et tous
les passionnés du Christ!». Dans son ouvrage, il explique que la déshérence
de l’Eglise de France est d’abord la faute des prêtres. Il précise: «Soyons honnêtes et n’allons pas invoquer
la société nouvelle, avec ses
bouleversements, ses mutations, ses chocs de cultures et autres émergences,
pour justifier le tarissement de l’esprit chrétien dans notre pays. Pas
d’excuses, ce serait indigne de la sainte Eglise qui s’est toujours déployée
sur le paganisme ou la fausseté des dieux, allant jusqu’à considérer la croix
de l’opposition comme un atout dans la proclamation du Nom par lequel tout
homme est sauvé.» Il appelle au retour des grands priants et des ramasseurs
d’âmes hors pair en espérant une remise en cause radicale de l’organisation
pastorale de l’Eglise de France. Il appelle ses confrères à revoir leurs idées
et leurs méthodes. A ne pas rester seulement sur une ligne humanitaire qui
n’est qu’un minimum. Pour le Père Michel-Marie, la messe ne doit plus ennuyer
et les catéchismes se vider tandis que «le
prêtre n’est plus qu’un pion ligoté au milieu de conseils pseudo-démocratiques
et n’est plus contemplé dans sa beauté surnaturelle qui fait descendre le Ciel
sur la terre». Le Père réfute l’argument selon lequel la qualité l’emporte
sur le nombre. Il regrette l’invisibilité des prêtres dans les rues de France.
On ne peut certes généraliser et le Valais n’en est pas encore là. Mais il faut
veiller car il y a bien un processus à l’œuvre.
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