Cavalier
seul
Vincent
Pellegrini
Il souffle à
Sion un vent contraire à la culture. Alors qu’il a accepté à l’unanimité la
construction de six salles de gym, le dernier conseil général a refusé le
crédit pour une nouvelle salle de concerts à la Matze. Le PDC a admis que si
l’investissement n’était pas accepté, il faudrait attendre dix ans pour voir
émerger un nouveau projet. Pour tenir son rang de capitale, Sion doit pourtant
avoir une vraie salle de concerts. A relever que l’on continue à parler de
salle de spectacles alors que Sion a besoin d’une salle de concerts dotée des
meilleures conditions acoustiques. Faire une salle de la Matze bis ne servirait
à rien. Autre tragédie culturelle qui a touché Sion: le limogeage du maestro
Shlomo Mintz de la direction artistique du Festival international Sion Valais.
Il avait déjà perdu son concours de violon par manque de courage du Conseil
d’Etat. Pour ce qui est du festival le carnet d’adresses et les amis musiciens
de Shlomo Mintz sont irremplaçables. Le violoniste était en effet la garantie
pour le Sion Festival d’un niveau international avec des artistes au top mondial. En animant le Crans-Montana Classics
avec des master classes publiques et quelques concerts, Shlomo Mintz touchait
un public différent que le Sion Festival. On souhaite en tout cas à la nouvelle
équipe du Sion Festival, présidée par la compétente Chantal Balet, de réussir
malgré tout à maintenir la manifestation en ligue internationale.
Les
discussions entre Ecône et le Vatican ont échoué. Il n’est pas prévu de
nouvelles rencontres pour négocier a expliqué le tout frais préfet de la
Congrégation pour la doctrine de la foi, lequel est connu pour être hostile aux
traditionalistes. Ces derniers ont donc laissé passer une occasion unique de
régularisation. Une occasion qui ne se représentera plus sauf si le pape en
décide autrement. En cause, le refus par Ecône de la licéité de la nouvelle
messe et le rejet du Concile Vatican II. Ecône a manqué de rhétorique. Vatican
II, malgré ses 4361 interventions écrites, ses 2212 interventions orales, ses
544 votes, ses quatre constitutions, ses neuf décrets et ses trois
déclarations, n’a pourtant prononcé aucun nouveau dogme à croire pour rester
catholique. Il suffisait à Ecône d’accepter le Concile interprété à la lumière
de la tradition, ouverture qui lui était laissée… Dommage.
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