lundi 14 mai 2012

Le coq plumé


Cavalier seul

Vincent Pellegrini



François Hollande est le nouveau président de la France. Ce fut surtout un vote sanction contre Nicolas Sarkozy surnommé Louis de Funès par la chancelière allemande Angela Merkel. En bon socialiste français Hollande veut dépenser plus, taxer plus et faire moins d’économies. Le ménage de l’Etat va creuser une dette déjà gigantesque. François Hollande a annoncé 16 milliards d’euros d’impôts en plus sur les ménages. Les classes moyenne et supérieure vont trinquer. Le nouveau président a évoqué un plafond de 85%. Pas de quoi donner l’envie de travailler ou de rester en France. Même les revenus du capital ne seront pas mieux traités que ceux du  travail. Un couple moyen de retraités paiera quasiment le double (ISF) avec Hollande qu’avec Sarkozy. «Continuer les expérimentations pédagogiques héritées de 1968, augmenter le nombre d’enseignants sans changer les méthodes… François Hollande promet à nos enfants un avenir bien sombre», pronostique de son côté le Parti Chrétien démocrate français. «Chez  nous, on ne parle que de justice sociale et la taxation n’est devenue qu’une arme de punition massive», constate l’essayiste français Mathieu Laine. Il ajoute: «Nous consacrons plus de 56% de notre richesse nationale aux dépenses publiques.» Au contraire, la Grande-Bretagne a décidé de baisser les impôts pour relancer la machine économique. Vouloir s’en prendre aux riches c’est prendre aussi le risque de tuer la poule aux  œufs d’or. Ainsi, en 2010, les 10% des foyers les plus riches de France ont contribué à 74% de l’impôt net, explique le «Figaro Magazine» qui parle de logique de «désincitation». François Hollande a promis qu’il ferait de la réforme fiscale «la mère de toutes les réformes» de son quinquennat. Il peut le dire avec une quarantaine de milliards d’euros d’impôts nouveaux… Gare à l’exil des sièges sociaux d’entreprises et de leurs entrepreneurs. Même des artistes de gauche ont annoncé qu’ils quitteraient le pays. Quant aux patrons les plus riches, ils sont souvent déjà partis… Le «Figaro Magazine» donne l’exemple de Jean-Pascal Tricoire qui a fait le choix de gérer son groupe depuis Hongkong. François Hollande ne pourra rien faire contre la mondialisation car elle est plus forte que lui.

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