dimanche 8 avril 2012

Schengen et la burqa

Cavalier seul

Vincent Pellegrini

-         Les dernières statistiques de la criminalité en Suisse ont surtout mis en valeur l’explosion des larçins transfrontaliers. De quoi pointer du doigt l’accord Schengen. «Les postes-frontière vides donnent l’impression d’un certain laxisme face aux malfrats», a admis la conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro dans «24 Heures». Les vols ont augmenté de 16% sur le plan suisse et de 8% en Valais. Sur le plan national, la petite criminalité, celle qui pourrit la vie au quotidien, est en augmentation et laisse un sentiment d’insécurité dans la tête des citoyens. A l'échelle nationale, les statistiques font état d'une augmentation du nombre de prévenus issus du processus d'asile ou ne vivant pas dans le pays. De quoi donner quelques points de plus à l’UDC.

-         «Ces 600 milliards qui manquent à la France», le livre du journaliste Antoine Peillon (paru au Seuil) tombe à la veille des élections présidentielles françaises. Du blé à moudre pour les candidats de droite ou de gauche qui ont les banques suisses dans leur collimateur. Ils oublient l’île de Saint-Barth dans les Antilles françaises qui a été élevée au rang de paradis fiscal. Ce sujet est développé par Olivier Grivat sur le site www.lesobservateurs.ch.

-         La Suisse émet en direction de l’islamisme des signaux pour le moins contradictoires. Le Tribunal fédéral a confirmé une amende infligée à des parents de Bâle-ville ne voulant pas que leurs deux filles  participent à un cours de natation mixte à l’école primaire. Mais durant la dernière session, le Conseil des Etats a refusé de suivre une motion d’Oskar Freysinger interdisant les cagoules durant les manifestations et interdisant aussi de cacher son visage dans des lieux publics comme l’administration, les transports publics et lors de contrôles d’identité, ce qui vise implicitement  la burqa. De plus, un homme qui oblige sa femme à porter la burqa n’a rien à faire en Suisse car il viole les valeurs de notre Etat démocratique. On n’a pas fini de parler de la burqa car une initiative la concernant pourrait bien être lancée. Un sondage de «20 minutes» montre en tout cas que trois Suisses sur quatre sont opposés à la présence de burqas dans les lieux publics.


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