Cavalier seul
Vincent
Pellegrini
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Oskar Freysinger a présenté ses dix thèses sur l’école.
C’est un excellent texte. On y lit notamment à la thèse 8 («L’école est aussi
une école de vie»): «L’école n’est pas un champ du
relativisme total, même si l’esprit critique
doit y être exercé en priorité. Seule la construction d’une conscience morale et l’élaboration de repères de jugement universels permettent
à l’être humain de grandir,
de s’humaniser, d’aborder harmonieusement l’existence et
de vivre en bonne intelligence avec les autres. Une éducation
sans valeurs ne sert que la propagation du nihilisme. Le
néant des valeurs entraîne le désespoir et peut conduire au suicide,
à la consommation de drogue, à la violence ou à l’apathie. Une conscience
morale ne peut être formée et cultivée qu’à travers l’enseignement
prioritaire des fondements de l’histoire de notre
civilisation, car ils sont le terreau dans lequel elle a
grandi. La connaissance de son devenir permet d’en assurer la pérennité. S’ouvrir peu à peu à d’autres visions du monde et d’autres systèmes de
valeurs n’est possible qu’à travers la connaissance et l’assimilation de ses propres valeurs. Celui qui ne
connaît pas ses propres racines ne peut ni comprendre ni
accepter celles d’autrui.» En clair, la matrice de la civilisation valaisanne et
suisse est chrétienne et il convient de le rappeler à l’école dans les sujets à
dimension culturelle.
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A
l’occasion d’une conférence organisée au siège des Nations unies à Genève, le
Professeur Heiner Bielefeldt, Rapporteur spécial des Nations unies sur la
liberté de religion ou de conviction, s’est exprimé en
faveur du droit du personnel médical de refuser de participer à un avortement
ou à une euthanasie. Il a notamment cité le cas d’une sage-femme très
lourdement condamnée en Suède pour avoir refusé de participer à un avortement
et contrainte à «l’exil professionnel». La sage-femme a en effet été dénoncée
aux autres hôpitaux pour qu’elle ne retrouve plus de travail… Le professeur
Bielefeldt a estimé que ce droit, fondé sur la liberté de conscience, doit
bénéficier au personnel médical participant directement à l’acte en cause, dès
lors que leur objection est fondée sur une conviction forte et profonde. A notre
avis ce cas se pose aussi pour le suicide assisté que l’Hôpital du Valais veut
introduire dans ses établissements.
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