lundi 5 octobre 2015

Le pape aux Etats-Unis


Cavalier seul

Vincent Pellegrini

Devant le Congrès des Etats-Unis et l’ONU, le pape François a particulièrement mis l’accent sur la défense de l’environnement, la lutte contre l’exclusion des pauvres et la défense de la famille. Le pape a défini la famille comme étant composée d’un homme et d’une femme qui procréent. Devant le Congrès, il a notamment expliqué: «Mais je ne peux cacher ma préoccupation pour la famille, qui est menacée, peut-être comme jamais auparavant, de l’intérieur comme de l’extérieur. Les relations fondamentales sont en train d’être remises en cause, comme l’est la base même du mariage et de la famille.» Devant l’ONU il a rappelé le «droit primordial de la famille à éduquer et le droit des Eglises comme des regroupements sociaux à soutenir et à collaborer avec les familles dans la formation de leurs filles et de leurs fils». Le pape a appelé aussi à «la reconnaissance d’une loi morale inscrite dans la nature humaine elle-même, qui comprend la distinction naturelle entre homme et femme, et le respect absolu de la vie à toutes ses étapes et dans toutes ses dimensions.» Lors de sa réception par Barak Obama, le pape a demandé au président américain «d’encourager les modèles de développement intégral et inclusif». Durant son voyage, il n’a pas attaqué explicitement le modèle de développement américain mais a rappelé certains principes… Devant l’ONU, Jorge Bergoglio n’a pas oublié le drame du Moyen Orient. Il a déclaré: «Je ne peux m’empêcher de réitérer mes appels incessants concernant la douloureuse situation de tout le Moyen Orient, du nord de l’Afrique et d’autres pays africains, où les chrétiens, avec d’autres groupes culturels ou ethniques, y compris avec les membres de la religion majoritaire qui ne veulent pas se laisser gagner par la haine et la folie, ont été forcés à être témoins de la destruction de leurs lieux de culte, de leur patrimoine culturel et religieux, de leurs maisons comme de leurs propriétés, et ont été mis devant l’alternative de fuir ou bien de payer de leur propre vie, ou encore par l’esclavage, leur adhésion au bien et à la paix. Ces réalités doivent constituer un sérieux appel à un examen de conscience de la part de ceux qui sont en charge de la conduite des affaires internationales.» Une manière de dire que ce que fait actuellement l’Occident, pour lutter contre l’Etat islamique notamment, est parfaitement inefficace.

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