lundi 8 juin 2015

Le distinguo des religions


Cavalier seul

Vincent Pellegrini

 -         Thierry Baudet est néerlandais. Il a enseigné le droit public à l’université de Leyde et se consacre aujourd’hui entièrement à l’écriture. Il vient de publier aux éditions du Toucan un livre intitulé «Indispensables frontières. Pourquoi le supranationalisme et le multiculturalisme détruisent la démocratie.» Interviewé par le «Figaro Magazine» au sujet de l’immigration dans l’Union européenne,  il explique notamment: «A chaque pays de développer sa politique d’immigration en insistant sur les programmes d’assimilation, urgence d’autant plus prégnante que les nouveaux immigrés sont sans liens culturels avec l’Europe. Dans cette optique,  il faudra clairement s’interroger sur les différences entre christianisme et islam. En faisant des croyances un concept abstrait, sous le terme générique de religion, les Lumières nous ont déshabitués à faire le distinguo. Alors que la figure centrale du christianisme est l’homme de paix qui tend l’autre joue, dans l’islam, l’homme est un combattant, un prosélyte qui fait la guerre. Alors que le christianisme distingue la cité de Dieu et la cité de l’homme, qu’il rend à César ce qui est à César et reconnaît la séparation entre l’Eglise et l’Etat, l’islam, quant à lui, ne connaît qu’un livre de loi, la charia. Pour la majorité des musulmans elle est sacrée, suprême, et pour les radicaux elle doit être la loi du monde, à établir avec le califat.» Thierry Baudet explique que pour les chrétiens les Evangiles écrits par des apôtres étant eux-mêmes des interprétations, ils sont sujets à interprétation, alors que pour les musulmans le Coran a été dicté au Prophète par Dieu lui-même. Ces différences ont été gommées par le concept global de religion. Bref, par tabou, l’Europe ne s’est pas encore posée les vraies questions et se livre au politiquement correct.

-         Lors d’une rencontre avec les représentants des cultivateurs italiens, le pape François a expliqué: «Il n’y a pas d’humanité sans culture de la terre. Elle mérite d'être reconnue et valorisée en conséquence, y compris dans des choix politiques et économiques concrets.». Le pape a condamné «l'absolutisation des règles du marché». Il a ajouté: «On ne plaisante pas avec le pain» qui participe «à la sacralité de la vie humaine», et pour cela «ne peut pas être traité seulement comme une simple marchandise».

 

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