dimanche 9 novembre 2014

Coup de théâtre


Cavalier seul

Vincent Pellegrini


-         Le Synode sur la famille qui vient de se tenir à Rome s’est terminé par un coup de théâtre: les propositions audacieuses sur la communion aux divorcés-remariés et sur l’homosexualité qui ont été exprimées durant le synode n’ont pas passé le cap du vote (il fallait la majorité qualifiée des deux tiers des voix) et ne se trouvent donc pas dans le document final alors même que le pape soutenait la ligne réformatrice et que les articles controversés avaient acquis la majorité simple des voix. C’est pourquoi François a malgré tout retenu pour la suite du synode en octobre 2015 les propositions sur les divorcés-remariés et les homosexuels. Des commissions de théologiens vont travailler sur ces articles d’ici 2015. Le Père Lombardi, porte-parole du Vatican, a ainsi affirmé: «On ne peut tout simplement pas considérer aujourd’hui ces articles (sur les divorcés-remariés et les homosexuels) comme l’expression d’un consensus du synode mais la discussion à leur sujet va continuer.» Jean-Marie Guénois, du «Figaro» explique «qu’il est de plus en plus clair que bon  nombre de prélats partagent de moins en moins la ligne réformatrice de François.» Le rapport à mi-synode a laissé planer de faux espoirs et enflammé un peu vite les médias. Il n’était pourtant pas représentatif des discussions selon le cardinal Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi. Interrogé par «Famille chrétienne» Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, a déploré au sujet du synode: «J'ai été déçu de ne pas retrouver l'immense trésor de l'enseignement de Jean-Paul II sur la famille. Même s'il est cité dans le rapport final, on n'a pas l'impression que la théologie du corps, fruit d'une puissance intellectuelle et d'une expérience pastorale extraordinaires, soit mise à la disposition des familles.» Il est vrai que Jean-Paul II a élaboré une importante théologie du corps que l’on trouve exposée sur 800 pages par Yves Semen aux éditions du Cerf.

-         L’agence de nouvelles catholiques allemande KNA publie: en 1963, date du Concile Vatican II, il y avait encore 9 millions de catholiques à la messe du dimanche en Allemagne,  mais aujourd’hui ils ne seraient plus que 2,3 millions «se rendant régulièrement à l’église». Soit une chute de la pratique religieuse de 74,4 % en 50 ans et une pratique d’un peu plus de 9%...  

 

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