Cavalier
seul
Vincent
Pellegrini
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Habemus Twitter. Depuis le 12 décembre, le pape «tweete» en
effet à l’adresse @Pontifex ou en français sur @Pontifex_fr. Il répond aux internautes ou résume d’un
trait ses catéchèses. Le pape a déjà des millions de suiveurs sur son compte
twitter.
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Benoît
XVI vient de publier aux éditions Flammarion (en français) un ouvrage intitulé
«L’enfance de Jésus». Cet ouvrage est le dernier d’une trilogie sur Jésus que
Benoît XVI a écrite en tant que théologien et non comme pape. Les deux autres
tomes sont intitulés «Jésus de Nazareth» chez Flammarion (en 2007) et aux éditions du Rocher (en 2011 à
partir du récit de la Passion). Joseph Ratzinger concilie dans sa trilogie le
Christ de l’histoire et des exégètes avec le Christ de la foi. Car le Christ a
bel et bien existé même au regard des travaux
historiques. Des historiens antiques en parlent, comme Pline le Jeune,
Tacite, Suétone et Flavius Josèphe, juif romanisé du Ier siècle qui évoque dans
ses écrits la figure de Jean le Baptiste et celle de Jésus «un homme exceptionnel»
accomplissant des «choses prodigieuses». Le Talmud de Babylone parle aussi de
la passion du Christ et même un polémiste très anti-chrétien comme Celse, au
IIe siècle, ne remet pas en cause l’historicité du Christ. Pour le spécialiste
Jean-Christian Petitfils, historien et auteur notamment de «Jésus» aux
éditions Fayard, l’Evangile de Jean,
témoin direct, est à la fois le plus
mystique et le plus historique. Car les évangiles sont des écrits historiques
même s’ils sont interprétables. Les évangiles apocryphes sont beaucoup plus
tardifs et tissés de légendes ainsi que de croyances gnostiques étrangères au
christianisme. Jean-Christian Petitfils explique: «A moins de sacrifier à une mode hypercritique de «déconstruction»
qu’on ne trouve dans aucune autre science, on peut considérer que, compte tenu
de leur datation – des écrits antérieurs à la destruction de Jérusalem en l’an
70, époque où beaucoup de témoins étaient encore vivants – compte tenu aussi
des techniques éprouvées de mémorisation pratiquées dans l’Orient ancien et
d’une tradition orale rigoureusement contrôlée par les disciples et les
apôtres, les Evangiles canoniques nous livrent des faits et des discours
globalement fiables.»
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