Cavalier
seul
Vincent
Pellegrini
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En 2006, une hôtesse d’accueil de la compagnie aérienne
British Airways a été licenciée car elle portait une chaînette avec une petite
croix. Elle a recouru à la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg
qui lui a donné raison. Par contre dans une autre affaire, la Cour a donné tort
à une employée d’Etat civil qui avait refusé de célébrer des partenariats
civils entre homosexuels. La Cour européenne a également donné tort à un
conseiller conjugal licencié qui avait avoué à son employeur éprouver des
difficultés à conseiller les couples homosexuels en raison de sa foi
chrétienne. L’objection de conscience devient un véritable problème dans
l’ancienne chrétienté que fut l’Europe. On se retrouve peu à peu dans la
situation des premiers chrétiens qui ne témoignaient pas sans danger. Interrogé
par Zenit.org sur les derniers jugements de la Cour européenne des droits de
l’homme, Mgr Dominique Mamberti,
secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les Etats, a déclaré: «Sur des sujets moralement controversés,
comme l’avortement ou l’homosexualité, la liberté des consciences doit être
respectée. Plutôt que d’être une entrave à l’établissement d’une société
tolérante dans son pluralisme, le respect de la liberté de conscience et de
religion en est une condition.» Et d’ajouter: «Le risque est réel que le relativisme moral, qui s’impose comme
nouvelle norme sociale, vienne saper les fondements de la liberté individuelle
de conscience et de religion. L’Eglise souhaite défendre les libertés
individuelles de conscience et de religion en toutes circonstances, y compris
face à la «dictature du relativisme». Il conclut: «Par conséquent, interdire l’objection de conscience individuelle et
institutionnelle, au nom de la liberté et du pluralisme, ouvrirait
paradoxalement au contraire les portes à l’intolérance et au nivellement
forcé.»
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