dimanche 19 février 2012

En marge

Cavalier seul

 Vincent Pellegrini

-         Vues de Suisse, les prémisses de l’élection présidentielle française ont un goût exotique si l’on compare les systèmes politiques suisse et français. J’ai trouvé un petit candidat à la présidentielle qui vient de Reims. Il s’appelle Patrick Bourson, dirige un domaine produisant du Champagne et personne n’en parle même s’il a recueilli les 500 signatures pour être candidat. Il s’est lancé en politique car il refuse de voter Marine Le Pen depuis qu’elle a dit à de réitérées reprises qu’en cas de victoire elle ne toucherait pas à la loi Weil qui autorise l’avortement. A cause de sa position sur l’avortement, Marine Le Pen – encore faut-il qu’elle réunisse 500 signatures pour être candidate – n’aura pas le vote des catholiques affirmés. Et si elle joue simplement tactique pour être plus consensuelle, elle ment, ce qui n’est pas acceptable.

-         J’apprécie énormément le nouveau média électronique www.lesobservateurs.ch au travers duquel Uli Windisch et ses amis de plume asticotent avec force arguments la bien-pensance de gauche et le politiquement correct. Tout passe au crible d’une critique rationnelle: radio-télévision publique au-dessus de l’Etat et des citoyens, politique de l’asile erratique, guerre fiscale contre la Suisse, le «gâchis de Jean Ziegler», «La Suisse ou le succès d’un protectionnisme discret», etc. Aucune icône des médias n’est épargnée. Pourvu que cela dure.

-         J’ai trouvé juste cet argument des Cantons alpins contre l’initiative liberticide des résidences secondaires: «L’hôtellerie souffre de ses infrastructures vétustes. Elle doit répondre à un besoin de modernisation énorme. Les rénovations des établissements hôteliers auxquelles il faut procéder ne peuvent aujourd’hui plus être financées que par le biais d’un subventionnement croisé provenant de la vente de résidences secondaires». Et je comprends de moins en moins le conseiller national valaisan Stéphane Rossini qui a donné le 1er février dans nos colonnes «un oui de désaccord» à cette initiative qu’il trouve lui-même «mauvaise». L’initiative va en effet tuer nombre d’emplois  en Valais où 12.6% du PIB est généré grâce aux résidences secondaires.

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