Cavalier seul
Vincent
Pellegrini
Le Synode sur la famille s’est terminé dimanche à Rome. Le pape doit encore
en accepter le texte. Deux sujets agitaient les médias: l’homosexualité et
l’accès à la communion des divorcés remariés. Le cardinal Schönborn a expliqué que le texte final du Synode ne contient pas grand-chose
sur l’homosexualité. Tout d’abord parce que le thème de l’homosexualité est
traité «sous l’aspect de la famille qui
fait l’expérience d’avoir un de ses membres qui est homosexuel»: «Comment gérer
la situation en chrétiens?» Il a rappelé aussi que le Catéchisme de
l’Eglise catholique est très clair sur l’homosexualité, ainsi que les «règles de la pastorale claires et
classiques». Et d’ajouter: «Chaque
personne mérite le respect dû à toute personne même si certains comportements
sont vus par la Bible de façon différente de beaucoup d’opinions d’aujourd’hui.»
Restait le chapitre âprement disputé sur les
divorcés remariés. Et là il y a une ouverture en direction des divorcés
remariés, malgré une assez forte opposition minoritaire lors du vote. «Le
Figaro» indiquait sur son site internet de dimanche dernier: «Loin d'un feu vert pour la
communion pour tous les divorcés remariés, c'est en fait la proposition des
évêques allemands qui a fini par emporter cette adhésion majoritaire même si
l'opposition à cette mesure a été très puissante pendant tout le synode. Et, le
demeurera, en particulier de la part des épiscopats africains et polonais qui
ont voté contre car ils estiment que cette mesure de clémence risquera
d'affaiblir, à la longue, l'institution du mariage catholique. Le groupe
germanophone a en effet proposé de mettre au point une série de «critères» pour
évaluer - sous la responsabilité de l'évêque local - l'histoire de chaque
couple de divorcés remariés qui seraient réellement motivés pour accéder aux
sacrements de l'Eglise. Sous la conduite de leur prêtre ils pourraient évaluer,
préparer et décider au final de leur éventuelle admission à la confession et à
la communion. Il s'agirait, à chaque fois, insiste-t-on à Rome, de l'œuvre d'un
«discernement» spécifique selon des critères détaillés dans le fameux paragraphe
85.» Bref, le pape qui voulait une réforme de la
pastorale l’a obtenue. On assistera à un changement de la pastorale du mariage
même si le mot communion eucharistique ne figure pas dans le texte synodal.
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