Cavalier seul
Vincent
Pellegrini
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Le
patriarche suprême de tous les Arméniens orthodoxes, Karékine II, a ouvert le
centenaire du génocide arménien (1915-2015), durant lequel 1,5 million
d'Arméniens ont été tués par les Turcs ottomans, explique l’agence Zenit.org.
Dans une lettre encyclique rapportée par l'agence AsiaNews, le patriarche annonce notamment
qu'il canonisera les victimes du génocide, «tuées
pour leur foi et leur patrie», le 23 avril 2015. Le lendemain, 24 avril,
sera décrété «Journée de Mémoire pour les
saints martyrs du génocide». Le patriarche commémore 1,5 million de morts, «les «milliers
d'églises et de monastères dévastés»,
les écoles rasées, les «trésors spirituels et culturels effacés». Remerciant
les nations «qui ont eu le courage de
reconnaître et de condamner le génocide arménien», le patriarche appelle à continuer l'action car «le sang des martyrs innocents et
les souffrances du peuple crient pour obtenir justice». Le Conseil
national suisse a reconnu dans un postulat le génocide arménien en 2003 contre
l’avis du Conseil fédéral qui s’est montré trop frileux. Mais le scandale est
que la Turquie veuille entrer dans l’Union Européenne tout en continuant à
rejeter le génocide.
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Jean-François
Colosimo vient de sortir aux éditions Fayard un livre intitulé: «Les hommes en
trop. La malédiction des chrétiens d’Orient.» Il y demande une intervention
militaire de l’Occident plus efficace faute de quoi la disparition des
chrétiens d’Orient signerait notre suicide moral. Interrogé par Patrice de
Méritens qui lui demande pourquoi le massacre des chrétiens d’Orient nous
ferait entrer dans une sorte de posthistoire, il répond: «Si l’Occident s’y résignait, ce serait en effet un tournant dans
l’histoire de l’humanité non seulement parce que les chrétiens d’Orient sont un
lien majeur avec les précédentes religions de l’écriture, la Mésopotamie ou
l’Egypte (ils en portent la culture dans leur liturgie), non seulement parce
qu’ils sont le chaînon indispensable entre l’Europe et l’Asie, mais aussi parce
que toute leur vie a tenu à la piété, c’est-à-dire à la liturgie, la prière, la
mystique, la verticalité. Ils ont été persécutés, ghettoïsés, déportés,
massacrés, mais ont toujours survécu grâce à cette dimension symbolique.
Admettre leur éradication reviendrait à accepter que l’humanité globale de la
mondialisation soit finalement privée de toute racine.»
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