Cavalier seul
Vincent Pellegrini
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Le
Synode sur la famille qui vient de se tenir à Rome s’est terminé par un coup de
théâtre: les propositions audacieuses sur la communion aux divorcés-remariés et
sur l’homosexualité qui ont été exprimées durant le synode n’ont pas passé le
cap du vote (il fallait la majorité qualifiée des deux tiers des voix) et ne se
trouvent donc pas dans le document final alors même que le pape soutenait la
ligne réformatrice et que les articles controversés avaient acquis la majorité
simple des voix. C’est pourquoi François a malgré tout retenu pour la suite du
synode en octobre 2015 les propositions sur les divorcés-remariés et les
homosexuels. Des commissions de théologiens vont travailler sur ces articles
d’ici 2015. Le Père Lombardi, porte-parole du Vatican, a ainsi affirmé: «On ne peut tout simplement pas considérer
aujourd’hui ces articles (sur les divorcés-remariés et les homosexuels) comme
l’expression d’un consensus du synode mais la discussion à leur sujet va
continuer.» Jean-Marie Guénois, du «Figaro» explique «qu’il est de plus en plus clair que bon nombre de prélats partagent de moins en moins
la ligne réformatrice de François.» Le rapport à mi-synode a laissé planer
de faux espoirs et enflammé un peu vite les médias. Il n’était pourtant pas
représentatif des discussions selon le cardinal Müller, préfet de la
congrégation pour la doctrine de la foi. Interrogé par «Famille chrétienne» Mgr
Marc Aillet, évêque de Bayonne, a déploré au sujet du synode: «J'ai été déçu de ne pas retrouver l'immense trésor
de l'enseignement de Jean-Paul II sur la famille. Même s'il est cité dans le
rapport final, on n'a pas l'impression que la théologie du corps, fruit d'une
puissance intellectuelle et d'une expérience pastorale extraordinaires, soit
mise à la disposition des familles.» Il est vrai que Jean-Paul II a élaboré une importante
théologie du corps que l’on trouve exposée sur 800 pages par Yves Semen aux
éditions du Cerf.
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L’agence
de nouvelles catholiques allemande KNA publie: en 1963, date du Concile Vatican
II, il y avait encore 9 millions de catholiques à la messe du dimanche en
Allemagne, mais aujourd’hui ils ne seraient
plus que 2,3 millions «se rendant
régulièrement à l’église». Soit une chute de la pratique religieuse de
74,4 % en 50 ans et une pratique d’un peu plus de 9%...
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