lundi 17 novembre 2014

Chrétiens persécutés


Cavalier seul

Vincent Pellegrini

 

 
-         L’Aide à l’Eglise en détresse (AED) publie tous les deux ans un rapport sur la liberté religieuse dans le monde. Dans celui de 2014, sur 196 pays analysés, des améliorations ont été constatées dans six pays. Malheureusement, une détérioration de la situation a été enregistrée dans 55 pays… L’impression générale de ce Rapport 2014 est ainsi que le droit à la liberté religieuse est entré dans une phase de déclin. Ce qui ressort également de ce Rapport, c’est que les chrétiens restent le groupe religieux le plus discriminé. L’AED a lancé un nouveau site internet  www.liberte-religieuse.org.

-          Il ne fait pas bon être chrétien au Pakistan. Shahzad Masih et Shama Masih, un jeune couple de chrétiens pakistanais, parents de trois enfants, habitaient à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Lahore, capitale du Pendjab. Ils travaillaient dans une briqueterie appartenant à un musulman. Shama Masih était enceinte de son quatrième enfant. Le dimanche 2 novembre, Shama Masih nettoyait l’habitation de son beau-père, décédé il y a peu, et elle brûlait des vieux papiers considérés par elle comme inutiles. Assistant à la scène, un contremaître de la briqueterie a accusé la jeune femme de brûler des pages du Coran. Criant au blasphème, le contremaître a alors ameuté des habitants des environs et le couple de chrétiens a été enfermé dans un local de la briqueterie. Des annonces ont ensuite été faites au haut-parleur de la mosquée locale, accusant Shama Masih de blasphème. Une foule nombreuse s’est rassemblée et a lynché les deux chrétiens avant de les jeter dans le four de la briqueterie où ils ont été brûlés. Sans parler du cas d’Haroon qui a été tué, comme d’autres, parce qu’il refusait de se convertir à l’islam. Les lois anti-blasphème au Pakistan fonctionnent comme une autorisation de tuer les chrétiens.  Mgr Rufin Anthony, évêque catholique d’Islamabad, a dénoncé un système judiciaire inopérant. «Nous avons déjà vu par le passé des foules qui décident de faire justice par elles-mêmes. De tels incidents n’ont jamais été condamnés par les responsables religieux (musulmans), ce qui n’a fait qu’encourager ces foules à poursuivre leurs actes. Si des mesures concrètes avaient été prises hier, de tels actes barbares ne se produiraient plus aujourd’hui», a-t-il déclaré.

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