mardi 1 avril 2014

Un tsar moraliste


Cavalier seul

Vincent Pellegrini

 Qui eût cru à l’époque de l’URSS marxiste et athée qu’un jour le président russe donnerait une leçon de morale chrétienne à l’Occident? Et pourtant Vladimir Poutine, président de la Russie, l’a fait le 19 septembre 2013 devant le Forum de Valdaï en Russie, un événement qui rassemble régulièrement des autorités du monde entier sur les grands thèmes de société. Vladimir Poutine y a notamment déclaré: «… Un autre défi important pour l’identité de la Russie est lié aux événements qui ont lieu dans le monde. Cela concerne les politiques étrangères et les valeurs morales. Nous pouvons voir comment beaucoup de pays euro-atlantiques sont en train de rejeter leurs racines, dont les valeurs chrétiennes qui constituent la base de la civilisation occidentale. Ils sont en train de renier les principes moraux et leur identité traditionnelle, nationale, culturelle, religieuse et même sexuelle. Ils mettent en place des politiques qui mettent à égalité des familles nombreuses avec des familles homoparentales, la foi en dieu est égale à la foi en Satan. (…) Dans beaucoup de pays européens les gens sont embarrassés de parler de leur religion. Les jours de fête sont abolis ou appelés différemment: leur essence est cachée, tout comme leur fondement moral.  Et les gens essaient agressivement d’exporter ce modèle à travers le monde. Je suis convaincu que cela ouvre un chemin direct à la dégradation et au primitivisme, aboutissant à une profonde crise démographique et morale. (…) Sans les valeurs présentes dans la Chrétienté et dans les autres religions du monde, sans les standards moraux qui se sont formés durant des millénaires, les gens perdront inévitablement leur dignité humaine. Nous considérons naturel et juste de défendre ces valeurs. (…) Dans le même temps nous voyons des tentatives pour lancer le modèle standardisé d’un monde unipolaire et pour brouiller les institutions de loi internationale et de souveraineté nationale. Un tel monde unipolaire, standardisé, n’a pas besoin d’Etats souverains, il a besoin de vassaux. Historiquement cela représente un rejet de sa propre identité et de la diversité mondiale donnée par Dieu...» On comprend ainsi pourquoi la Russie fait aujourd’hui bande à part et fonde même sa politique sur un socle moral. On est bien loin en tout cas des Obameries et des Hollanderies comme le conclut l’agence Unec.

 
        

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