samedi 9 novembre 2013

Laïcisme athée


Cavalier seul

Vincent Pellegrini


On apprend par l’agence RU un élément de plus prouvant que l’Union Européenne ne veut pas entendre parler de ses racines chrétiennes alors que le christianisme a façonné l’Europe au point qu’elle serait bien différente si ce même christianisme n’avait pas été là comme élément civilisateur. Comme c’était déjà le cas il y a peu pour la Slovaquie qui n’a pas obéi, l’Union Européenne essaie d’imposer fanatiquement ses règles athées concernant les images apparaissant sur les différents modèles de la monnaie Euro. Cette fois-ci c’est le tour de l’Andorre. Ce mini-Etat avait obtenu le droit de frapper sa monnaie Euro à partir du 1 janvier 2014, mais son projet  de médaille fut rejeté par Bruxelles en raison d’un Saint figurant sur sa future pièce de monnaie en Euro. Il s’agissait de Saint Brice de Tours, tiré d’une fresque romane du XIIe siècle dans l’église Saint Martin de la Cortinada. Bruxelles, par son verdict du 13 août, ordonna au gouvernement d’Andorre de «reconsidérer le projet pour ne pas rompre le principe de neutralité en matière de croyance religieuse». Pratiquement cela signifie: pas d’images du Christ ni des saints! Une petite semaine a suffi au gouvernement d’Andorre pour retirer son projet en jugeant servilement la critique de Bruxelles «raisonnable et fondée», et en remplaçant l’image du Saint par des éléments de l’église romane de Santa Paloma. Le temps des chanceliers Adenauer et Kohl, qui voulaient une «Europe chrétienne», sont bien révolus, conclut l’agence RU. Benoît XVI a pourtant souvent insisté pour que l’Europe reconnaisse dans sa charte ses racines chrétiennes mais la France, en particulier, ne veut pas en entendre parler.

Vient de paraître aux éditions Salvator, un livre de Thibaud Collin «Sur la morale de Monsieur Peillon». On sait que Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, en France, a affiché dans tous les établissements publics sa charte de la laïcité. Son livre sur Ferdinand Buisson «Une religion pour la République», aux éditions du Seuil est paru en 2010. L’historien Jean Sevillia conclut: «L’actuel  ministre de l’Education nationale, sous le manteau de la neutralité, veut dispenser une morale ayant la force d’une religion obligatoire, mais d’une religion fondée sur l’anthropologie athée et libérale-libertaire de la génération post-68.» 

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