Cavalier
seul
Vincent
Pellegrini
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L’interview
du pape à des revues jésuites (dont nous avons publié des extraits mardi
dernier) a créé un buzz dans les médias
qui ont conclu aussitôt que François 1er voulait rapprocher l’Eglise
du monde. Il est vrai que le nouveau pape appelle souvent l’Eglise à être «dans
les périphéries», mais il ajoute tout aussi souvent que l’Eglise doit être plus
missionnaire. Les
chrétiens ne peuvent accepter à la fois les propositions de Jésus et celles du
monde, a affirmé le pape le 11 avril lors de sa messe matinale.
De plus, l’Eglise a
toujours fait la distinction entre la miséricorde envers les personnes et la
qualification morale des actes. Sans oublier que lorsqu’il était archevêque de
Buenos Aires, Jorge Bergoglio s’est prononcé en faveur du célibat sacerdotal.
Le pape a parlé dans son interview d’une réflexion sur un certain nombre de
sujets chers aux médias mais n’a donc annoncé aucun changement pour l’instant. On
peut s’attendre cependant à ce qu’il mette en route une plus grande synodalité
dans l’Eglise. Par ailleurs, il semble ne pas vouloir gouverner seul et se fait
accompagner pour cela par huit cardinaux. C’est un pape qui va droit au but,
sans complexe, et qui nous réservera sans doute des surprises mais il est trop
tôt pour claironner sur tous les toits que l’Eglise va changer comme l’ont fait
les médias. Il ne faut également plus s’attendre à une réconciliation entre les
traditionalistes et Rome. Mgr Fellay, le supérieur général de la Fraternité
sacerdotale Saint Pie X, a rejeté le Concile Vatican II tandis que le pape
François donne une grande importance à ce concile. Le pape ne veut pas non plus
d’une «idéologisation» de l’ancienne messe. Il ne montre pas en tout cas la
même sensibilité liturgique que Benoît XVI. En conclusion, ce que le pape a dit
en interview, il l’a déjà dit plus ou moins dans ses homélies…
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Le
conflit syrien est rendu plus complexe du fait qu’environ la moitié des
rebelles anti-Assad sont des djihadistes fanatiques. Avant une contre-attaque
de l’armée régulière, ils ont pris le village chrétien de Maaloula (5000
personnes) où l’on parle encore l’araméen, la langue du Christ. Ils ont égorgé
des chrétiens, profané les églises, arrachant les croix et brisant les statues.
Le tout en criant Allahu Akbar. Ces faits ont créé un grand choc dans les
communautés chrétiennes de Syrie.
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