Cavalier
seul
Vincent
Pellegrini
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Qui peut trier,
sélectionner et éliminer des embryons dans un laboratoire médical? C’est avec
inquiétude que la Commission de bioéthique de la Conférence des évêques suisses
réagit à la décision de la Commission de la science, de l'éducation et de la
culture du Conseil des Etats (CSEC-E) d’entrer en matière sur l'autorisation du
diagnostic préimplantatoire (DPI). Non seulement la CSEC-E approuve la
direction proposée par le Conseil fédéral, mais elle voudrait même repousser
les limites que celui-ci veut y mettre. Pareille approche utilitariste ouvre la
certitude d’une pente glissante: si on plaide pour un assouplissement des
limites, d'autres élargissements suivront inexorablement. La porte est grande
ouverte pour l'entrée dans une ère de pratiques eugénistes: en effet, le DPI
relève de l‘eugénisme, comme le Conseil fédéral le reconnaît explicitement dans
son message, explique le professeur Thierry Collaud, président de la Commission
de bioéthique de la Conférence des évêques suisses. Il ajoute: «Nous pensons que, contrairement à ce qu'on
veut faire croire, nous ne sommes pas dans le registre du progrès, mais dans
celui d’une déconstruction du vivre ensemble. En effet, une société ne devient
pas meilleure lorsqu’elle s’autorise à sélectionner ceux qu'elle considère
comme les «bons» et à éliminer les autres. Une société est authentiquement
humaine lorsque, tout en luttant contre la souffrance et la maladie, elle se
montre capable d’accueillir chaque personne dans sa dignité, et de faire une
place aux plus petits et aux plus vulnérables des enfants des hommes. Fort de
ce principe humaniste et évangélique, l‘Eglise refusera toujours de considérer
le tri, la sélection et l’élimination d’êtres humains comme un progrès.
Elle plaide au contraire pour une orientation de la technique vers des
solutions novatrices et respectueuses de toute vie humaine».
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Au Maroc, le libre exercice du culte pour les autres
confessions que l’islam n’est garanti que pour les hommes et femmes nés de
parents non-musulmans. En revanche, les Marocains souhaitant embrasser le
christianisme risquent l’emprisonnement: entre six mois et trois ans. En
quelques jours, un jeune ouvrier marocain de Tanouate a été condamné à deux ans
et demi de prison ferme et à une amende salée pour avoir parlé de ses
convictions chrétiennes.
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