Cavalier
seul
Vincent
Pellegrini
-
L’un
des défis que devra relever Mgr
Jean-Marie Lovey, notre nouvel évêque,
sera de contrer la baisse constante de la pratique religieuse qui est constatée
en Valais depuis quelques décennies. Une vaste enquête religieuse menée en 1958
montre que la pratique religieuse moyenne (assistance à la messe dominicale)
était encore élevée en Valais. Mais la déchristianisation a fini par faire son œuvre dans
notre canton comme ailleurs et s’est accélérée à partir des années soixante. En
1990, une enquête réalisée par le «Renouveau rhodanien» a révélé l’installation
d’une nouvelle religiosité peu catholique. Un institut de sondage indépendant a
posé dans les règles de l’art vingt-six questions traitant du catholicisme à un
échantillonnage représentatif de la population du Valais romand. Seuls 50,1%
des sondés ont par exemple répondu croire à la virginité perpétuelle de Marie. A
la question: «A quelle fréquence
assistez-vous à la messe dominicale, que ce soit le samedi ou le dimanche?»,
35% (30 % d’hommes et 39 % de femmes) ont répondu «chaque semaine» (54% pour
les plus de 50 ans et 17% seulement pour les 25-34 ans). Aujourd’hui, la
fréquentation régulière de la messe dominicale oscille vraisemblablement entre
10 et 20%, grâce aux nombreux villages qui ont gardé une forte vie sociale
(fanfare, chœurs, etc.). Pour raviver la pratique religieuse, il faudra
peut-être redonner plus de sacralité à la messe et lui restituer un sens plus
sacrificiel.
-
Les
cardinaux sont divisés sur la communion aux divorcés remariés. Tout comme
le préfet de la congrégation pour la
doctrine de la foi, Mgr Müller, le préfet de la congrégation pour les évêques,
Mgr Ouellet, est contre. Mais il ajoute
que la pastorale de l’Église doit dire aux personnes divorcées et remariées
civilement «qu'il est possible de
retrouver la communion avec le Christ» et qu’elles restent membres de
l’Eglise, notamment par «une Communion
spirituelle». Et il ajoute: «La communion
spirituelle peut être exprimée rituellement: une personne peut venir au moment
de la communion en croisant les bras sur sa poitrine pour montrer au prêtre
qu'elle ne peut recevoir la communion, mais qu'elle est disponible pour une
bénédiction». Et tout le monde est d’accord pour dire que les
divorcés-remariés doivent être mieux accompagnés spirituellement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire