Cavalier seul
Vincent Pellegrini
Le comité de l’ONU pour les droits de l’enfant vient de faire dans un rapport toute une série d’injonctions à l’Eglise catholique romaine. Le comité part du principe que la Convention des droits de l’enfant et l’interprétation qu’il en fait ont préséance sur le droit interne de l’Eglise. On sent par ailleurs l’influence de premier plan sur le comité onusien du lobby minoritaire LGBT (lesbiennes, gays, bi et transsexuels). «Le Comité recommande au Saint-Siège d’entreprendre une révision complète de son cadre normatif, en particulier le droit canonique, en vue d’assurer sa pleine adéquation avec la Convention. Le Comité est préoccupé par les déclarations passées du Saint-Siège sur l’homosexualité.» Autrement dit, le Vatican, s’il obéit, ne pourra plus dire qu’il faut respecter les homosexuels mais que les actes homosexuels sont contraires à la loi naturelle. Le but, pour le comité onusien, est de supprimer ce qu’il juge discriminant pour les enfants ou leurs parents «à raison de leur orientation sexuelle». Bref, c’est le refus du discours moral de l’Eglise et la dictature du relativisme. Le Saint-Siège est critiqué car «il continue de mettre l’accent sur la promotion de la complémentarité». Le comité demande ainsi au Vatican «d’ôter les stéréotypes de genre des manuels des écoles catholiques». Le Vatican est encore critiqué pour ne pas faire assez en vue d’éviter les grossesses non désirées et il est enjoint d’en finir avec les boîtes à bébés par exemple. Autre ordre donné à l’Eglise: le droit canon devrait «reconnaître la diversité des cadres familiaux». Pour les jeunes filles, toujours selon le comité onusien, il faudra encore fixer, pour protéger leur santé et leur bien-être, les cas où l’avortement sera permis, l’urgence étant d’amender le numéro 1398 du droit canon. Le comité veut faire tomber «les tabous sur la sexualité adolescente» en promouvant «le planning familial et la contraception». Il est fait référence à la notion de «santé reproductive» qui comprend l’avortement. Le Saint-Siège a fait une première réponse à cette charte morale de l’anti-catholicisme onusien sur les ondes de Radio Vatican en disant: «Ce Comité a rendu un mauvais service aux Nations-Unies en tentant d'introduire la requête faite au Saint-Siège de changer l'enseignement de l'Eglise. Il n'est pas négociable.»
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