Cavalier
seul
Vincent
Pellegrini
Voici les extraits d’un
témoignage émouvant entendu samedi 4 mai lors d’un déjeuner à Paris avec une
vingtaine de personnes converties de l’Islam à l’Eglise Catholique et qui nous
sont donnés par l’agence RU. «Je m’appelle Augustin,
tunisien, 60 ans, converti au catholicisme. Heureusement j’ai les moyens pour
acheter un billet d’avion toutes les semaines! Car tous les samedis je vole à
Paris pour assister à la messe de dimanche. Deux heures d'avion tous les
samedis, et deux heures tous les dimanches pour le retour! Dans mon pays je ne
peux pas aller à la messe, car je suis
surveillé et menacé par la police, ma famille, mes collègues. J’ai étudié la
Bible et le Coran. J’essaye d'annoncer l'Evangile dans mon pays. (…)
Je risque ma vie tous les jours. Je me trouve rejeté par mon épouse, mes
enfants, mes petits enfants et toute la société; mais j’accepte de donner ma
vie pour le Christ. Il a dit qu’il faut vendre tout pour acheter la pierre précieuse trouvée. J’ai
tout abandonné pour rejoindre le Christ. Vous, ici en France, vous avez la
chance de pouvoir vivre votre foi sans être inquiétés, et d'avoir tant
d'églises autour de vous. Ce qui m’étonne à Paris, c’est que des personnes
habitent en face d’une l'église, et ne vont pas à la messe!
Ils se disent pourtant catholiques? Il
y a une chose dont je me plains, c’est le mauvais accueil que j’ai eu de la
part du prêtre dans mon pays qui m’a même refusé le baptême. J’étais obligé de
venir à Paris pour pouvoir recevoir le baptême. En France aussi, c'était
compliqué pour moi, car on m’a dit qu’il fallait passer par le catéchuménat...
Mais enfin, grâce à Dieu, j’ai trouvé un saint abbé qui m'a baptisé sans trop
de détours. Beaucoup de Musulmans de mon pays souhaitent recevoir le saint
baptême, mais ils ne le peuvent pas à cause des obstacles. D'abord, le prêtre
catholique ne leur ouvre pas la porte, de peur d'être tué ou
renvoyé dans son pays; ensuite parce qu’ils risquent de
perdre leur famille, leur travail, leur logement et même d'être emprisonnés. A
Paris je logeais chez ma tante lors de mes déplacements, mais depuis qu'elle a
compris que je venais pour aller à la messe, elle m'a mis à la porte!»
L'OSCE,
Organisation pour la Coopération et la Sécurité en Europe, évalue à 105 000 le
nombre de chrétiens assassinés chaque année pour leur foi: Un toutes les 5 minutes!
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