VerSus 13 et le non-art contemporain
Cavalier
seul
Vincent
Pellegrini
Artistes et
intellectuels de VerSus 13 veulent «combattre le repli identitaire valaisan».
Le repli identitaire, c’est une tarte à la crème de la gauche internationaliste.
Car toute société et tout pays est forcément identitaire, avec son histoire,
ses paramètres sociologiques, sa religion et sa culture. Allez dire à un
musulman qu’il n’a pas d’identité… L’Eglise catholique est elle aussi
identitaire, elle qui a hérité de la Révélation qu’elle cultive au travers d’une Tradition vivante. S’ouvrir à
l’autre est nécessaire, mais l’échange sera fructueux s’il y a quelque chose à
échanger. On ne peut vivre une vraie humanité sans avoir de racines. Comme
cette société perd peu à peu ses repères, elle devient plus pauvre dans la
relation. Et les artistes ont aussi leur part de responsabilité s’ils ont de la
peine à communiquer avec la société valaisanne. L’Art Contemporain (AC) est en
effet un fait social plutôt qu’un manifeste d’esthétisme. Trop d’artistes
abstraits peuvent échapper à tout critère universel qui permettrait de juger leur œuvre. Je suis par
exemple perplexe devant certains ronds-points qui exhibent des constructions
sans signification aucune. L’art contemporain se veut souvent élitaire, presque
aristocratique. Certains artistes contemporains font des choses merveilleuses,
d’autres du non-art. Mais essayez de critiquer l’AC pour son nihilisme et vous
serez cloué au pilori. Bien des fois, devant certaines œuvres, je me dis: où
est le mystère, où est la beauté, où est le message universel? Boris Lejeune
expliquait notamment sur l’art contemporain et le sacré: «Le microcosme de l’art contemporain croit toujours comme au temps du
symbolisme-romantique, que l’artiste est un prophète des temps nouveaux qui révèle
au simple quidam ce qu’il ne peut pas voir: le Ciel. Que le poète ou le peintre
sont les seuls à pouvoir lire certains signes… Mais le refus complet du
processus pictural traditionnel suffit-il à faire un art? Non, dit le bon sens…
L’art contemporain se veut finalement assez primitif. Et ses
peintres-thuriféraires conceptualisent au mieux l’inconnaissable-Eternel qui ne
se voit dans leurs peintures qu’au prix d’une exégèse parallèle savante. En fait,
l’art moderne tout entier est basé sur un nouvel iconoclasme…» Personnellement, je pense que ce sont les artistes de VerSus 13
qui doivent écouter le Valais…
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