mardi 29 mars 2011

La Suisse se déchristianise: les chiffres

Les Suisses sont de plus en plus nombreux à se distancier de la religion, telle est la conclusion d’un sondage auprès de 1229 personnes et de 73 entretiens personnalisés réalisés par cinq sociologues des religions pour le Fonds national suisse de la recherche scientifique. Pour les les chercheurs, une grande majorité de la population helvétique (64 %) «affiche un rapport  non pas indifférent ou négatif, mais distant à la religion et à la spiritualité». Et pourtant, 31% des habitants de Suisse sont catholiques, 32% protestants et  12 % adeptes de religions  non-chrétiennes dit l’étude. Les chercheurs distinguent trois autre types de religiosité au sein du peuple suisse:  les institutionnels qui ont une foi vivante dans le catholicisme ou le protestantisme (17%), les laïcs hostiles à la religion (10%) et les alternatifs (9%) qui cultivent des croyances holistiques, ésotériques (pratique de l’astrologie, des techniques curatives de la respiration, etc.). Les sociologues  notent que «ces dernières années le groupe formé par les institutionnels a fortement diminué». Il est  vrai que la pratique religieuse est en chute libre.
Les distants, qui sont les plus nombreux, disposent certes de représentations religieuses et spirituelles, mais ces dernières ne jouent pas un rôle important dans leur vie et ils ne les activent que dans des situations exceptionnelles,  explique le rapport. Il ajoute que la plupart des distants sont membres de l’Eglise catholique ou protestante et paient l’impôt ecclésiastique, mais que leur appartenance confessionnelle ne leur paraît pas importante.  Notons au passage qu’on entre ainsi dans une société de plus en  plus relativiste, ce contre quoi  le pape Benoît XVI s’élève le plus dans ses homélies.
Les chercheurs  ont été frappés de consacrer que 15% des hommes sont hostiles à la religion contre 5% seulement pour les femmes. A la fin de leur  étude, ils se posent la question: La Suisse est-elle encore un pays chrétien? Il s’avère qu’une nette majorité trouvent les Eglises utiles pour les défavorisés mais qu’ils leur accordent une moindre importance pour eux  personnellement
Vincent Pellegrini

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