Cavalier seul
Vincent
Pellegrini
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La rumeur d’une réconciliation prochaine
entre Ecône et le Vatican est venue d’une déclaration de Mgr de Galarreta, l’un
des trois évêques de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, qui a expliqué que
le pape allait reconnaître unilatéralement le mouvement d’Ecône. La
réconciliation n’est pourtant pas pour demain comme l’a déclaré au
«Nouvelliste» le supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X,
Mgr Bernard Fellay. Malgré tout, une réconciliation à terme n’est pas inconcevable d’un point de vue
théorique. Le point de friction reste en effet le concile Vatican II. Mais ce
dernier se voulait plus pastoral que dogmatique et n’a proclamé aucun nouveau
dogme à croire de foi catholique. Etaient dogmatiques, par exemple, certains
points sur la constitution de l’Eglise que Mgr Lefebvre a acceptés lors d’un
premier accord qui a échoué de justesse. Le paradoxe est qu’Ecône accepte tous
les dogmes de l’Eglise catholique et reconnaît la primauté du pape. Ecône est
un peu comme ces Eglises orientales catholiques qui ont gardé leur ancienne
liturgie et sont restées assez traditionalistes. Le Concile Vatican II
répondait au mouvement de société qui allait initier mai 68. Aujourd’hui le
contexte a changé et un Concile Vatican III serait plus d’actualité pour
répondre à la sécularisation massive de la société. Pour avoir lieu, la
réconciliation ne doit pas prendre en compte l’acceptation de Vatican II, point
sur lequel Ecône ne fera jamais aucune concession. Reste un geste unilatéral du
pape. On peut toujours rêver… En Valais comme ailleurs, les efforts de
réconciliation devraient être poursuivis, en appliquant par exemple le motu
proprio du pape libéralisant l’ancienne messe et en donnant avec l’accord de
Mgr Lovey chaque dimanche cette ancienne messe aux paroissiens de sensibilité
traditionnelle.
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Il y a 5 ans était tué Shahbaz Batthi, ministre
pakistanais des minorités religieuses, lui-même catholique. Les chrétiens et
l’Église du Pakistan demandent maintenant que sa cause de béatification soit
ouverte, explique Radio Vatican. Le ministre s’était engagé contre la loi
anti-blasphème, dont est par exemple victime Asia Bibi, emprisonnée depuis
2009. Le texte prévoit notamment la peine de mort pour qui «insulte» le
prophète Mahomet. En fait, cette loi sert surtout à se débarrasser de chrétiens
en lançant contre eux de fausses accusations.
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