Cavalier seul
Vincent
Pellegrini
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Le pape François, qui parle très souvent de la
pauvreté, a admis qu'il s'était désintéressé à tort des difficultés éprouvées
par la classe moyenne, nous explique l’agence Reuters. Le pape s'est livré à ce rare mea culpa dans
l'avion du retour vers le Vatican, après son dernier voyage en Amérique du Sud
au cours duquel il a réitéré ses critiques contre le capitalisme. Durant une
conférence de presse à bord de l’avion, un journaliste lui a demandé pourquoi
il n'évoquait jamais la question de la classe moyenne, «qui travaille et paye des impôts». Le pape François a aussitôt
remercié son interlocuteur pour sa «judicieuse
rectification». «Vous avez raison. Ne
pas y songer est une erreur de ma part», a-t-il répondu, avant de
s'expliquer. «Le monde est polarisé»,
a-t-il avancé. Et de préciser: «La classe
moyenne est de plus en plus réduite. La polarisation entre les riches et les
pauvres est grande. C'est un fait. Et, peut-être, ce phénomène m'a-t-il conduit
à ne pas prendre en compte les difficultés rencontrées par la classe moyenne».
Lors de son déplacement en Equateur, en Bolivie et au Paraguay, trois
pays qui comptent parmi les plus pauvres du continent sud-américain, le pape a
une nouvelle fois exprimé sa désapprobation vis-à-vis de l'ordre économique
mondial. Aux Etats-Unis, certains ont entendu ses propos comme une critique de
l'«American Way of Life». Le pape a déclaré qu’il voulait ouvrir un dialogue
avec les Etats-Unis.
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L’ancien président libanais Amine Gemayel
a expliqué: «De mon vivant, je n’ai
jamais vu une menace aussi extrême peser sur les chrétiens du Moyen-Orient. Si
les tendances négatives actuelles s’intensifient encore, il faudra commencer à
envisager l’inconcevable: l’extinction du christianisme dans la région.» Amine Gémayel tance
Washington qui a recouru aux frappes
aériennes en Irak uniquement pour défendre
ses propres intérêts, notamment des installations pétrolières, et non pour
faire cesser l’éradication des chrétiens et des yédizis par l’Etat islamique.
Pourtant, selon lui, les Américains ont les moyens militaires de faire davantage.
Amine Gemayel a encouragé Washington à soutenir la proposition du Vatican de
mettre sur pied une force de l’ONU. Amine Gemayel a enfin invité les Etats-Unis
à aider le Liban pour renforcer l’aide aux réfugiés syriens.
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